Comment ne pas cĂ©der Ă  la facilitĂ© d’en faire un commode bouc Ă©missaire de tous ceux qui pensent que toute structure publique et/ou paritaire ne peut pas fonctionner correctement et que la privatisation est par nature le salut » : Voici par Ă©crit la reconnaissance que PÔLE EMPLOI est bien un Ă©tablissement privĂ©, ça n’a jamais Ă©tĂ© clairement exprimĂ©. Il est l'un des pires Ă©nergumĂšnes sur lequel on puisse tomber, l'un des plus dramatiquement irrĂ©sistibles aussi. Car le pervers narcissique est un prĂ©dateur Ă  sang froid, passĂ© maĂźtre dans l'art de la sĂ©duction et de la manipulation. Comment le repĂ©rer ? Comment fonctionne-t-il et comment Ă©chapper Ă  son emprise dĂ©vastatrice ? A l'occasion de la sortie de l'excellent "Mon Roi" de MaĂŻwenn, le psychanalyste Jean-Charles Bouchoux, auteur du livre "Les pervers narcissiques", nous livre les clĂ©s pour mieux comprendre et Ă©viter ces redoutables tombeurs. Elle ressemble Ă  un petit animal fragile, perdu, inquiet. Lui, grand fĂ©lin Ă©lĂ©gant, a le verbe haut, la dĂ©marche gracieuse, le sourire vorace et le regard qui frise. Il la dĂ©vore des yeux, la happe. Le piĂšge se referme. Et soudain, le regard bleu s'assombrit et vrille. Il l'Ă©crase, l'humilie, s'Ă©chappe. Elle tente de le rattraper, mais il esquive de plus belle avant de revenir Ă  genoux. "Si ta vie fait des hauts et des bas, ça veut dire que tu es vivante. Quand tout est plat, c'est que tu es morte", tente-t-il de comment tenir debout lorsqu'on chevauche des montagnes russes Ă©motionnelles ? Ce tango toxique menĂ© par le pervers narcissique, beaucoup de femmes l'ont dansĂ©. DissĂ©quĂ© avec finesse par MaĂŻwenn dans son nouveau film Mon Roi, il est d'autant plus Ă©prouvant qu'il est magistralement interprĂ©tĂ© par Vincent Cassel en prĂ©dateur d'une sĂ©duction folle et Emmanuelle Bercot dans le rĂŽle de la proie brisĂ©e qui lui a valu un prix d'interprĂ©tation au Festival de Cannes 2015. Et que l'histoire est universelle. Comme l'hĂ©roĂŻne de Mon Roi, ce despote affectif nous a eue d'une oeillade, d'un sourire. Dans son regard, nous nous Ă©tions vue dĂ©sirable. Et si c'Ă©tait enfin le bon ? EnivrĂ©e par ses mots d'amour, intoxiquĂ©e par ses baisers, nous l'avons laissĂ© s'immiscer sous notre peau frĂ©missante. Et tout a commencĂ© Ă  pourrir. Les piques se multiplient, les Ă©treintes se dĂ©font, les mots doux se font Ăącres. On se dĂ©chire, on s'oublie, on se nie. Et cette boule qui nous broie le palpitant du matin jusqu'au soir. Jusqu'Ă  la fuite, presque salutaire, pour que ce lent cauchemar s'arrĂȘte enfin. Mais, alors que nous tentons de nous relever et de nous reconstruire, il revient Ă  la charge pour se repaĂźtre de notre coeur en lambeaux. Le schĂ©ma du pervers narcissique est immuable, son emprise sur ses victimes totale. Pour mieux comprendre les mĂ©canismes Ă  l'oeuvre dans cette relation en perpĂ©tuelle dĂ©construction, nous avons interrogĂ© Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste, psychothĂ©rapeute, auteur du livre Les pervers narcissiques. Il nous explique qui sont ces faux amoureux, leur mode de fonctionnement et comment les combattre. Y a-t-il un profil type du pervers narcissique ? Jean-Charles Bouchoux Je prĂ©fĂšre parler de mĂ©canismes de dĂ©fense. Ces mĂ©canismes sont employĂ©s par des personnes qui sont Ă  la limite de la folie, de la psychose, et qui les utilisent pour ne pas devenir fous. Ce qui est surprenant, c'est de retrouver des mĂ©canismes absolument identiques d'une personne Ă  l'autre. C'est souvent les victimes qui viennent me voir en me racontant des scĂšnes qui sont toutes exactement identiques d'une personne Ă  l'autre. Quels sont ces fameux mĂ©canismes de dĂ©fense ? Tout ce qui est du cĂŽtĂ© de l'identification projective. La personne qui emploie des mĂ©canismes de pervers narcissique ne peut pas envisager la moindre tache sur son vernis. Elle est une personne absolument parfaite. DĂšs qu'un problĂšme se pose au sein du couple, au sein de l'entreprise ou au sein de la famille, c'est toujours de la faute d'une personne qui est dĂ©signĂ©e comme le bouc-Ă©missaire. Les femmes sont-elles aussi enclines Ă  la perversion narcissique que les hommes ? Oui, je dirais 50%. Dans le film Mon roi, le pervers narcissique jouĂ© par Vincent Cassel est dĂ©peint comme quelqu'un de trĂšs sĂ©duisant, trĂšs sociable. Cela correspond-t-il au "profil" ? Oui, tout Ă  fait. Ce sont des personnes qui ont besoin de briller, qui ont besoin d'ĂȘtre reconnues et qui arrivent souvent Ă  ĂȘtre reconnues d'ailleurs. Et donc Ă  chaque fois qu'elles auraient un "dĂ©faut", quelque chose qu'elles souhaiteraient cacher, elles l'attribuent Ă  un autre. C'est de l'identification projective. Par exemple, dans un couple, si jamais une personne qui emploie des mĂ©canismes de pervers narcissique voit quelqu'un qui pourrait lui plaire, elle va se retrouver Ă  ĂȘtre immĂ©diatement jalouse de sa compagne/son compagnon. Le pervers narcissique ne supporte pas l'idĂ©e que cette personne puisse lui ĂȘtre infidĂšle. Comment se prĂ©sente le "schĂ©ma" classique du pervers narcissique ? Au fondement des relations perverses, il y a l'angoisse d'abandon Ă  la fois chez la personne qui emploie des mĂ©canismes pervers, mais aussi chez sa victime. Il y a d'abord une phase de sĂ©duction qui passe par les mots, oĂč on promet tout et n'importe quoi, et aprĂšs, trĂšs dĂ©licatement, trĂšs doucement, on glisse vers quelque chose de pervers c'est l'autre qui est menacĂ© d'ĂȘtre abandonnĂ©. LĂ  encore, il y a ce mĂ©canisme de projection j'ai peur d'ĂȘtre abandonnĂ© -> je te menace de t'abandonner. A ce moment-lĂ , par rĂ©flexe, la victime s'accroche. Et cela va trĂšs trĂšs bien Ă  la personnalitĂ© perverse. La perversion narcissique consiste Ă  embobiner quelqu'un pour l'empĂȘcher de partir tout en lui disant "Attention, je vais te mettre dehors". C'est pour lui faire vivre l'angoisse que lui-mĂȘme ressent. Dans Mon Roi, le pervers narcissique dit "Je t'aime" dĂšs la premiĂšre nuit et veut ardemment un enfant. Est-ce symptomatique ? Oui. Dire "je t'aime" trop vite, c'est ne pas appartenir Ă  la rĂ©alitĂ© on projette un fantasme dans l'autre. On l'a tous plus ou moins fait on vit une rupture difficile, on tourne la page, on rencontre quelqu'un et sur ce quelqu'un, vous projetez l'amour de celui que vous avez perdu. En rĂ©alitĂ©, vous n'ĂȘtes pas vraiment amoureux. Cela vous fait juste du bien de dire "Je t'aime". Cela arrive Ă  tout le monde, ce n'est pas extrĂȘmement pervers. Quant au dĂ©sir d'enfant, une personnalitĂ© qui entretient des mĂ©canismes de pervers narcissique est quelqu'un qui est dans l'angoisse de l'abandon. Elle va donc tout faire pour mettre en place des liens difficiles voire impossibles Ă  rompre. Cela peut donc ĂȘtre un enfant, de l'argent qu'il va vous emprunter et ne vous rendra pas... Pas parce qu'il veut vous voler mais parce qu'il veut garder le lien. Tant qu'il y a cette dette, tant qu'il y a cet enfant, on est obligĂ© de communiquer. Et si vous partez, il y a la rupture et en plus, la perte de l'argent et Ă©ventuellement la perte de l'enfant. D'ailleurs, il y a des hommes qui finissent par ne plus voir leurs propres enfants. Quelle est la diffĂ©rence entre un pervers narcissique et un phobique de l'engagement ? On peut ĂȘtre phobique de l'engagement sans tenter de dĂ©truire l'autre ! Le phobique de l'engagement peut partir Ă  la premiĂšre occasion, c'est une forme d'hystĂ©rie, mais on n'est pas dans le champ de la le pervers narcissique qui prend la dĂ©cision de quitter l'autre ? La rupture vient rarement du pervers narcissique, mĂȘme si cela arrive. C'est le cas quand il se sent dĂ©masquĂ©, quand l'autre lui dit " Ça va, j'ai compris ton fonctionnement, je vais commencer Ă  le faire savoir... ". La victime ne reste intĂ©ressante tant qu'elle ne met pas en danger son pervers. Mais Ă  partir du moment oĂč elle a compris ce qu'il se passait, l'autre va se trouver une nouvelle victime plus confortable et partir. Pour rejouer la mĂȘme chose, bien sĂ»r. Au final, le pervers narcissique est un quelqu'un qui planque une dĂ©pression et qu'il ne veut pas voir en face. Car pour guĂ©rir d'une dĂ©pression, il faut dĂ©jĂ  commencer Ă  l'accepter. Et comme il ne l'accepte pas, il a tendance Ă  projeter sa dĂ©pression dans l'autre et Ă  le rendre Ă  son tour pervers revient-il systĂ©matiquement Ă  la charge aprĂšs la rupture ? Il revient trĂšs souvent, oui. Un des symptĂŽmes, c'est le besoin de vĂ©rifier sa toute-puissance. Et il le fait en revenant et on va lui ouvrir les bras. Combien de personnes m'ont dit " Nous avions arrĂȘtĂ©, pour moi, c'Ă©tait dĂ©finitivement terminĂ©. Et puis il est revenu, il Ă©tait absolument charmant, il a rĂ©ussi Ă  me convaincre en me disant 'J'ai compris mon erreur et je te prĂ©sente mĂȘme des excuses...'". Et trĂšs rapidement, la situation redevient la mĂȘme... Dans Mon Roi, la victime jouĂ©e par Emmanuelle Bercot est une fille "normale", presque banale. Elle doit avoir de grandes qualitĂ©s. Une chose Ă©tonnante, c'est que le pervers critique tout le temps sa victime, mais en rĂ©alitĂ©, quelque part, il l'admire. Et ça, il ne le supporte pas. Il a le sentiment que l'autre est supĂ©rieur Ă  lui. A la fois, il en joue dans le sens oĂč il va s'enorgueillir de ça "Regardez, je suis quelqu'un de tellement bien que je plais Ă  cette personne qui est tellement bien", et en mĂȘme temps, il fait tout dĂ©valoriser l'autre. C'est son moyen Ă  lui d'Ă©viter que l'autre prenne trop la confiance et le quitte. Inconsciemment, le pervers narcissique a le sentiment qu'il ne vaut rien. S'il est avec quelqu'un de bien et que cette personne s'en aperçoit, forcĂ©ment, elle va partir. Il y a donc une forme de jalousie... Oui, une jalousie constante. Abandonnique, brillante... Quels sont les autres "critĂšres de sĂ©lection" de la victime idĂ©ale du pervers narcissique ? C'est toujours quelqu'un qui a une faille narcissique, qui doute fortement de ses qualitĂ©s. Elle peut ĂȘtre structurelle, car on a Ă©tĂ© Ă©duquĂ© par des parents ou dans un milieu qui ne nous ont pas valorisĂ©, ou conjoncturelle. Quand vous trouvez un nouvel emploi, mĂȘme si vous ĂȘtes avez les compĂ©tences, vous doutez il va falloir que je plaise, que j'y arrive, que je brille... Quelqu'un qui voudrait vous effondrer Ă  ce moment-lĂ  va profiter de votre doute pour vous enfoncer. Prend-il du plaisir Ă  dĂ©truire l'autre ? Le profil-type n'existe pas il y a des personnes qui emploient des mĂ©canismes de pervers narcissique lorsqu'elles vont trĂšs mal, mais qui, en temps normal, ne sont pas des pourris. Il y a une forme de personnalitĂ© oĂč les personnes se sont installĂ©es dans cette relation extrĂȘmement confortable pour elles. Et lĂ , si au dĂ©but, ce sont des mĂ©canismes de dĂ©fense, trĂšs rapidement, il peut y avoir une jouissance Ă  dĂ©truire l'autre. A ce moment-lĂ , on peut parler de sadique narcissique. Vous dĂ©crivez le pervers comme un "vomisseur". C'est le phĂ©nomĂšne de projection c'est toujours Ă  cause de toi que ça va mal. Comme lors d'un gastro, on vomit son poison, son virus, le pervers narcissique vomit le moindre conflit interne. Il ne supporte pas. Par exemple une dame rentre dans la voiture de son mari, il fait une marche arriĂšre et emboutit la voiture de sa femme. Il se retourne immĂ©diatement vers elle en lui disant "Mais enfin, tu ne te gares jamais lĂ  d'habitude !". Il ne peut pas envisager la moindre culpabilitĂ©, ça le rendrait malade. L'Ă©ducation joue-t-elle dans la construction d'un pervers narcissique ? Oui, un enfant-roi peut donner quelqu'un de pervers, car c'est quelqu'un qui ne supporte pas la frustration. Comment identifier le pervers narcissique, quels sont les signaux d'alerte ? La perversion narcissique s'appuie sur une relation difficile Ă  dĂ©faire soit un enfant avec ses parents, soit un employĂ© avec son chef de service ou son patron, soit un couple. On a donc toujours une relation filiale, de subordination ou une relation amoureuse. Dans le cadre du couple, la question Ă  se poser, c'est "Est-ce que je suis bien dans cette relation ?". C'est la question que je pose aux personnes qui viennent consulter. Si vous ĂȘtes bien dans cette relation, qu'il soit pervers ou pas, peu importe. Est-il possible d'Ă©chapper dĂ©finitivement Ă  l'emprise du pervers narcissique ? Oui, en partant et s'il insiste, on appelle la police. Alors c'est plus compliquĂ© quand il y a des enfants au milieu ou qu'il y a un salaire. Et c'est pratiquement impossible s'il s'agit des parents et que la victime est mineure. Car en plus, c'est pratiquement indĂ©montrable. Comment s'Ă©chapper lorsqu'on est en prise avec un pervers narcissique dans le cadre du travail ? C'est beaucoup plus compliquĂ©. Tout d'abord, il faut s'en apercevoir et comprendre pourquoi on se sent mal, pourquoi on se sent tout le temps coupable. En entreprise, il y a des mĂ©canismes qui sont absolument abominables et d'une subtilitĂ© incroyable. Par exemple, on va vous donner une tĂąche, avec le sourire car le pervers narcissique n'est pas forcĂ©ment quelqu'un qui fait la gueule ou vous insulte- il en est d'autant plus dangereux.Il va dire "J'ai confiance en vous, je vous confie cette mission". Au dĂ©part, cela vous rend joyeux qu'on ait confiance en vous. Le problĂšme, c'est que cette mission, vous ne pourrez pas la rĂ©aliser soit parce que vous n'en avez pas les compĂ©tences, soit parce qu'on ne vous en donne pas les moyens. Et trĂšs rapidement, on va vous dire "MalgrĂ© toute la confiance que j'avais placĂ©e en vous, vous m'avez déçu". C'est toujours trĂšs violent, mais pas forcĂ©ment trĂšs agressif. En quoi la rupture amoureuse est-elle particuliĂšrement dĂ©vastatrice pour la victime ? La leçon Ă  recevoir, c'est que lui non plus n'est pas tout-puissant. C'est ce que Freud appelait la castration. A un moment donnĂ©, il faut l'accepter et s'en aller. MĂȘme si le fait de partir peut amener l'autre Ă  une forme de dĂ©compensation. Peut-ĂȘtre qu'il va tomber malade parce qu'on est partie, mais ce n'est pas notre responsabilitĂ© il Ă©tait dĂ©jĂ  malade avant nous. Ça, c'est au pervers, est-ce que ce n'est pas ce qui peut lui arriver de mieux, de se retourner face Ă  sa pathologie ? Finalement, cela pose la question de la compassion l'amour ne consiste pas Ă  dire Ă  l'autre 'Continue Ă  ĂȘtre ce que tu es, ça marche'. Quand on part, il faut lui dire que ça ne marche pas. Tant qu'on reste, on lui envoie le signal que ça marche trĂšs bien et qu'il peut continuer. Comment aider un proche qui est embourbĂ© dans ce type de relation ? C'est extrĂȘmement difficile sinon impossible. C'est une question qu'on me pose trĂšs souvent. C'est le choix de notre enfant, de notre amie, de notre parent d'ĂȘtre aux cĂŽtĂ©s d'un pervers narcissique. De quel droit les en empĂȘcher ? La seule chose qui fĂąche, c'est que l'un des mĂ©canismes que met en place le pervers est l'isolement de sa victime. Il va lui expliquer que ses amis ne valent rien, que ses parents ne valent rien ou pire, dans les cas les plus graves, il les sĂ©duit et les amis ou la famille de la victime se retournent contre elle et prennent parti pour le pervers... Ce qu'on peut faire, c'est dire Ă  son amie ou Ă  son parent "J'ai remarquĂ© qu'on se voyait beaucoup moins maintenant, je respecte mais sache que ma porte t'est ouverte". Le plus beau cadeau qu'on puisse lui faire, c'est d'aller bien soi-mĂȘme, prendre soin de soi et prendre soin des autres. Si la victime voit qu'elle vit un truc abominable et que vous ĂȘtes Ă©panouie et qu'en plus, vous lui dites que vous ĂȘtes lĂ  pour elle, elle finira peut-ĂȘtre par revenir Ă  vos cĂŽtĂ©s. Et vous serez lĂ  pour l'accueillir. Mais lui dire "Tu es avec un pervers", ça ne marche pas. Cela renvoie Ă  nos relations d'adolescent lorsque nos parents nous interdisaient de frĂ©quenter untel ou untel. Cela nous en rapprochait mĂȘme plus. Le pervers narcissique peut-il aimer un jour ? Malheureusement pour lui, il a une structure psychique qui l'en empĂȘche. Je ne crois pas donc qu'il soit capable d'aimer. Il faudrait qu'il arrive Ă  Ă©voluer. Et la seule façon dont il pourrait Ă©voluer, ce serait d'ĂȘtre quittĂ©, de se retrouver face Ă  sa dĂ©pression car oui, c'est bien une dĂ©pression qu'il planque, et Ă  ce moment-lĂ , envisager de se soigner. Mais je ne connais pas de pervers narcissique a-t-il conscience d'ĂȘtre un pervers narcissique ? Il ne peut pas en avoir conscience. Cela serait insupportable pour lui. Il ne supporte pas l'idĂ©e de la culpabilitĂ©. Donc il ne PEUT pas ĂȘtre coupable. Celui qui va mal, c'est toujours l'autre. Et l'autre, dans ce cas, devient son mĂ©dicament. Car c'est parce qu'il fait porter Ă  l'autre ses propres travers que lui va bien. Au final, le pervers narcissique est-il lui aussi une "victime" ? Oui, il est victime de ses schĂ©mas. Mais contrairement Ă  la victime, il ne cherche pas Ă  en sortir. Finalement, c'est confortable pour lui. > A voir Mon Roi, rĂ©alisĂ© par MaĂŻwenn avec Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis Garrel... Sortie au cinĂ©ma le 21 octobre 2015 > A lire Les pervers narcissiques de Jean-Charles Bouchoux Editions Pocket Cetteobsession est ancienne chez moi : il y a 8 ans, j’écrivais dĂ©jĂ  que « dans un monde de communication, il ne suffit plus d’ĂȘtre pertinent, il faut aussi ĂȘtre attrayant. C’est au travers d’une prise de parole adaptĂ©e, sur le fond et dans la forme, que le DRH pourra renforcer son image, et ce dans une seule perspective : faciliter l’accomplissement de ses missions Quelle phrase pouvez-vous utiliser pour dĂ©stabiliser un manipulateur ? Comment pouvez-vous reprendre le contrĂŽle ? Nous manipulons tous les autres de temps en temps. Par exemple, si votre meilleure amie vous demande ce que vous pensez de son nouveau prĂ©tendant, vous rĂ©pondez qu’il est beau et gentil. Vous cachez vos vĂ©ritables sentiments, car vous ne voulez pas la blesser. Mais pas seulement
 Vous cachez ce que vous pensez rĂ©ellement, car vous voulez peut-ĂȘtre quelque chose d’elle ou que vous souhaitez obtenir ces conseils un peu plus tard. Bref, il y a toujours une raison pour expliquer un mensonge ou une fausse vĂ©ritĂ©. Mais il est important de distinguer l’influence normale et saine de la manipulation Ă©motionnelle. Des relations socialement saines sont basĂ©es sur la confiance, le respect mutuel et la sĂ©curitĂ©. Les gens ont le sentiment d’ĂȘtre valorisĂ©s, acceptĂ©s et respectĂ©s. C’est donner et recevoir. Un manipulateur se comporte comme suit Il reconnaĂźt vos faiblesses et les utilisent spĂ©cifiquement contre vous Le manipulateur est un expert pour construire la culpabilitĂ© Il agit diffĂ©remment de ce qu’il prĂȘche Il revendique le rĂŽle de victime Le manipulateur minimise vos problĂšmes Il mine votre croyance en votre rĂ©alitĂ© personnelle Les causes de la manipulation Ă©motionnelle sont diverses et gĂ©nĂ©ralement trĂšs profondĂ©ment ancrĂ©es dans la personnalitĂ©. Quelles que soient les raisons pour lesquelles quelqu’un est Ă©motionnellement manipulateur, il est important que la victime trouve un moyen pour elle-mĂȘme de gĂ©rer avec succĂšs de telles situations. Alors, quelle est la meilleure phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur, selon les circonstances ? Comment reconnaĂźtre ce genre d’homme et quelle phrase utiliser pour dĂ©stabiliser un manipulateur ? Lorsqu’ils sont bons, les manipulateurs Ă©motionnels modifient votre perception et vous font douter de votre santĂ© mentale. Il existe des signes simples par lesquels la manipulation peut ĂȘtre reconnue. Voici les indicateurs principaux 1. Un manipulateur est Ă©videmment un bon menteur Ce genre d’homme adore inventer des histoires. Soit il tord la vĂ©ritĂ©, soit il balance des faits qui ne se sont jamais produits. Les manipulateurs sont si crĂ©dibles que vous acceptez simplement les mensonges. Le seul but est de se mettre en avant par rapport aux autres. Vous devez donc prendre le temps d’analyser les diffĂ©rentes histoires pour voir si l’on vous ment. Ce que dĂ©teste un manipulateur ĂȘtre confrontĂ© Ă  ses mensonges surtout si vous avez des preuves. Phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans ce cas-lĂ  Ah tiens, tu Ă©tais au travail ? C’est bizarre parce que j’ai croisĂ© la maman de X, qui travaille dans la mĂȘme entreprise que toi, et elle m’a dit que tu as Ă©tĂ© renvoyĂ© il y a un mois. 2. Le manipulateur n’hĂ©site pas Ă  s’attaquer Ă  vos points faibles Les manipulateurs savent sur quels boutons appuyer pour vraiment blesser l’autre personne. Toute personne qui semble peu sĂ»re de sa silhouette ou de son apparence est facilement influençable le choix des vĂȘtements est commentĂ© ou le choix de la nourriture lorsqu’ils vont ensemble au restaurant. Les manipulateurs tentent de compliquer la vie des autres et d’augmenter les insĂ©curitĂ©s. Ensuite, ils vous tiennent entre leurs mains. Ce que dĂ©teste un manipulateur comprendre que son opinion n’est pas importante. Phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans ce cas-lĂ  Non, je ne trouve pas que ma robe me grossit. Au contraire, je me sens super belle ! 3. Le manipulateur jour avec votre conscience Quoi que vous fassiez, le manipulateur psychologique fera tout pour que vous vous sentiez mal. Tout litige sera finalement votre faute. Si vous parlez d’un problĂšme, c’est votre faute. Ensuite, les manipulateurs utilisent la mauvaise conscience de l’autre personne Ă  leur avantage pour obtenir exactement ce qu’ils veulent. Ils ne se soucient vraiment pas des sentiments des autres. Ce que dĂ©teste un manipulateur la victime est capable de se dĂ©barrasser de sa culpabilitĂ©. Par exemple, s’il vous dit que vous avez perdu votre emploi parce que vous ĂȘtes une bonne Ă  rien, vous pouvez vous sentir mal. Mais si vous lui dites que vous avez perdu votre emploi parce que vous avez refusĂ© de faire quelque chose d’illĂ©gal ou immoral, alors vous reprenez le contrĂŽle de la discussion. Phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans ce cas-lĂ  Non ! J’ai des choses plus importantes Ă  faire
 Comme trouver un autre emploi ! Avec toutes mes qualifications, ce ne sera pas difficile ! 4. Le manipulateur adore jouer le rĂŽle de la victime Dans la tĂȘte d’un tel homme, tout le monde lui veut du mal, mais ce n’est pas sa faute s’il est si gĂ©nial ! Bref, prendre la responsabilitĂ© de ses actes est hors de question. Ces hommes rejettent toujours la faute sur les autres et de prĂ©fĂ©rence sur une personne en particulier vous. Ce que dĂ©teste un manipulateur ĂȘtre obligĂ© d’endosser la responsabilitĂ© de ses actes. Phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans ce cas-lĂ  Non, tu n’es pas agressif parce que JE t’ai Ă©nervĂ©. Tu es agressif, car tu as des traumatismes d’enfant que tu n’as pas guĂ©ris. Tes parents sont coupables, pas moi ! 5. Le manipulateur prĂ©tend ĂȘtre utile, mais il l’est rarement Si vous demandez de l’aide Ă  un manipulateur, il accepte rapidement. Mais quand vient le moment oĂč vous avez vraiment besoin d’aide, il agit comme si c’était un Ă©norme fardeau supplĂ©mentaire Ă  porter. Il se plaint de la quantitĂ© de travail qu’il doit faire Ă  cause de la faveur. Pour vous Ă©pargner cela, la prochaine fois, vous ne devriez mĂȘme pas lui demander. Ce que dĂ©teste un manipulateur recevoir un rappel de sa promesse. Il vous a proposĂ© son aide alors qu’il Ă©tait de bonne humeur, mais maintenant ça le saoule ?! Nope ! Cela le saoule toujours. Simplement, il aime jouer la victime, la personne qui se sacrifie toujours pour les autres. Pauvre de lui ! Phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans ce cas-lĂ  Pas la peine de te plaindre ! Tu es venu de ton propre chef
 Je ne t’ai rien demandĂ©, c’est toi qui as proposĂ©. Et si tu n’as pas remarquĂ©, je fais la mĂȘme chose que toi, mais sans me plaindre ! Manipulateur psychologique comment contrer son comportement et quelle phrase utiliser pour dĂ©stabiliser un manipulateur ? Une fois que vous savez comment se comporte un manipulateur psychologique ou Ă©motionnel, vous pouvez contrer son comportement. En effet, savoir ce que dĂ©teste un manipulateur est une arme que vous devez utiliser Ă  bon escient. Cela vous permettra de sortir de ses griffes. 1. Il est important de savoir que vous mĂ©ritez d’ĂȘtre respectĂ©e La chose la plus importante pour contrer les manipulateurs Ă©motionnels est de connaĂźtre vos droits fondamentaux. AprĂšs tout, comment pouvez-vous savoir qu’il ne vous respecte pas si vous ne savez pas ce que vous mĂ©ritez. Si vous connaissez vos droits, vous pouvez les faire valoir. Face Ă  un manipulateur psychologique, vous avez le droit de ĂȘtre respectĂ©e exprimer vos sentiments, opinions et dĂ©sirs en tant que tels fixer des prioritĂ©s en fonction de vos propres valeurs et idĂ©es crĂ©er votre propre vie heureuse et saine dire non sans culpabiliser avoir votre propre opinion, mĂȘme si elle contredit la sienne vous protĂ©ger des menaces physiques, mentales ou psychologiques Ces droits dĂ©finissent Ă©galement vos limites. Tant que vous ne nuisez pas intentionnellement aux autres en faisant valoir vos droits, vous avez mĂȘme le devoir de vous dĂ©fendre et de dĂ©fendre ces limites. Aujourd’hui, cependant, notre sociĂ©tĂ© est pleine de gens qui ne respectent pas les limites des autres. Cela peut parfois rendre trĂšs difficile la confiance en soi. Mais vous ĂȘtes la seule personne responsable de votre vie et de vos actes. Phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans ce cas-lĂ  Je ne te permets pas de me parler comme ça. Je ne suis pas ton bouc Ă©missaire ! 2. Ne prenez pas ses paroles personnellement Puisque le but du manipulateur est de trouver des faiblesses puis de les exploiter pour lui-mĂȘme, il fera tout pour que vous vous sentiez mal, stupide et inadĂ©quate en sa prĂ©sence. C’est pourquoi il est si important dans de telles situations que vous rĂ©alisiez que vous n’ĂȘtes pas le problĂšme ! Au contraire, vous n’ĂȘtes qu’un moyen de parvenir Ă  une fin pour gagner du pouvoir et faire en sorte que le manipulateur se sente bien. Par consĂ©quent, considĂ©rez trĂšs consciemment si les attentes et les exigences de cette personne sont appropriĂ©es. Vous sentez-vous vraiment Ă  l’aise et traitĂ©e avec respect ? Phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans ce cas-lĂ  Pourquoi cherches-tu Ă  me rabaisser ? Que penses-tu gagner dans la situation ? 3. Poussez-le Ă  la rĂ©flexion Les manipulateurs Ă©motionnels font des demandes dĂ©raisonnables. Lorsque vous entendez des dĂ©clarations et des demandes que vous trouvez trop exigeantes, vous pouvez permettre au manipulateur de voir par lui-mĂȘme la dĂ©mesure de cette demande. Phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans ce cas-lĂ  Est-ce une question ou un ordre ? Ou bien Pourquoi devrais-je faire ça pour toi ? Si vous posez de telles questions, vous tendez un miroir au manipulateur. S’il fait preuve d’un certain degrĂ© d’équitĂ© et de rĂ©flexion, il retirera rapidement sa demande et, idĂ©alement, s’en excusera. Cependant, les manipulateurs Ă©motionnels vĂ©ritablement pathologiques ridiculiseront ces questions. Dans ce cas, appliquez le conseil suivant 4. Dites clairement et simplement non » Dire non » est un art qui ne s’apprend pas facilement. Parce que vous devez communiquer votre non » de telle sorte que, d’une part, vous vous dĂ©fendiez avec confiance en vous et d’autre part, vous n’offensiez personne. Mais n’oubliez jamais que vous avez le droit de dire non sans culpabiliser ! Phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans ce cas-lĂ  Non ! Je ne t’aiderai pas
 5. Gardez vos distances Un bon moyen de repĂ©rer un manipulateur Ă©motionnel est de prĂȘter attention Ă  la façon dont la mĂȘme personne rĂ©agit face Ă  diffĂ©rentes personnes dans diffĂ©rentes situations. Les manipulateurs Ă©motionnels ont tendance Ă  montrer des visages diffĂ©rents et Ă  vivre dans les extrĂȘmes. Ils peuvent ĂȘtre extrĂȘmement polis et complĂštement impuissants envers une personne, tandis que l’instant d’aprĂšs, ils sont agressifs et belliqueux. Si vous continuez Ă  voir ce comportement chez une personne en particulier, Ă©loignez-la le plus possible. Les raisons pour lesquelles quelqu’un manipule Ă©motionnellement sont tout simplement trĂšs diverses. Cependant, ce n’est pas Ă  vous de les traiter, de les comprendre ou de les changer. Votre travail consiste Ă  vous protĂ©ger de ces personnes. Phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans ce cas-lĂ  DĂ©solĂ©e, mais cette relation ne fonctionne pas. Je prĂ©fĂšre que l’on s’éloigne et que l’on vive chacun notre vie. 6. Affrontez directement le manipulateur psychologique et Ă©motionnel Les manipulateurs Ă©motionnels restent toujours avec ceux qu’ils perçoivent comme les plus faibles. Des Ă©tudes montrent que ceux qui intimident les autres ont, dans la plupart des cas, Ă©tĂ© eux-mĂȘmes victimes d’intimidation. En fin de compte, c’est le manipulateur Ă©motionnel qui manque d’assurance. Donc, si vous ĂȘtes passive, vous ĂȘtes une bonne victime pour le manipulateur. Cependant, si vous faites preuve d’intĂ©gritĂ© et dĂ©fendez vos droits, le manipulateur cherchera une autre victime. Demandez de l’aide et du soutien en cas de violence physique, verbale ou Ă©motionnelle. Il est important de faire face au manipulateur, mais vous n’ĂȘtes pas obligĂ©e de le faire seule. Phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans ce cas-lĂ  Je ne suis pas faible et je ne t’autorise pas Ă  te comporter comme ça avec moi ! Finalement, quelle est la phrase pour dĂ©stabiliser un manipulateur que vous pouvez utiliser quoi qu’il arrive ? Celle qui le finit pour de bon ?! La phrase qui marche vraiment pour dĂ©stabiliser un manipulateur Ă  utiliser dans toutes les circonstances Le manipulateur peut ĂȘtre un ami, un membre de votre famille ou un partenaire amoureux. Bien entendu, il arrive souvent que cela soit votre chĂ©ri. VoilĂ  pourquoi il est si difficile de vous sortir des griffes d’un tel personnage. Il vous connaĂźt par coeur, il sait oĂč appuyer pour vous faire du mal. Le manipulateur utilise des techniques dignes des psychopathes les plus cĂ©lĂšbres. Il est donc important de savoir reconnaĂźtre le manipulateur. Une fois que vous l’avez reconnu, vous devez contrer ses attaques. Enfin, il y a une phrase que vous pouvez utiliser pour dĂ©stabiliser un manipulateur. En effet, c’est le coup de grĂące. C’est le moment oĂč vous dites que vous voyez clair dans son jeu. Vous lui faites savoir que vous ne serez plus jamais sa victime. Vous lui faites savoir que vous en avez fini avec lui. La phrase ultime pour dĂ©stabiliser un manipulateur est Je comprends enfin que tu ne m’aimes pas, tu m’utilises seulement pour nourrir ton Ă©go, mais c’est fini. Je te pardonne et dans quelque temps, je t’oublierai complĂštement. Parce que je serai heureuse et accomplie ! Avec ce texte, vous lui dites clairement que vous comprenez qui il est. Vous savez qu’il ne changera pas et vous ne voulez mĂȘme plus qu’il change. Il est trop tard ! Vous n’allez pas perdre du temps Ă  le haĂŻr ou Ă  penser Ă  lui. Vous allez simplement l’effacer de votre vie, pour toujours ! Face Ă  cela, le manipulateur n’a pas d’espace de manoeuvre. Il ne peut plus vous manipuler. Il ne peut pas vous reconquĂ©rir. Et il ne peut pas vous convaincre qu’il va changer. Dans quelque temps, il ne sera qu’un mauvais souvenir pour vous. Mais vous, vous resterez Ă  jamais celle qui lui a Ă©chappĂ©. Celle qui a compris son manĂšge ! Voici d’autres phrases que vous pouvez utiliser pour dĂ©stabiliser un manipulateur dans diverses situations Si tu veux que l’on se parle, tu dois te calmer. Non, ce n’est pas ce que je ressens. Non, merci
 Cela ne m’intĂ©resse pas ! Est-ce que tu peux rĂ©pĂ©ter, mais sans m’insulter ? Merci ! Je suis une femme gĂ©niale ! Donne-moi un peu d’espace pour rĂ©flĂ©chir. Je suis trop occupĂ©e pour parler avec toi. Je ne crois plus Ă  tes promesses. Est-ce que tu as entendu ce qui est sorti de ta bouche ? Tu as tort ! Waouh, j’ai un pouvoir incroyable sur toi si tu te sens comme ça Ă  cause de moi » ! Conclusion Si vous avez l’impression d’avoir affaire Ă  un manipulateur Ă©motionnel, il est important de reconstruire votre confiance qui a Ă©tĂ© mise Ă  mal. Les manipulateurs trouvent toujours un moyen de nous faire douter de nous-mĂȘmes. Mais nous permettons souvent cet abus. Ne laissez pas une personne peu sĂ»re d’elle, dĂ©gradante, menteuse et manipulatrice dĂ©truire votre sens de vous-mĂȘme. Armez-vous et renforcez vos dĂ©fenses avant que cette personne n’entre dans votre sphĂšre d’influence. Les manipulateurs Ă©motionnels sont capables d’ignorer vos besoins et vos sentiments. Il vous faudra donc un peu de pratique. Mais une fois que vous verrez l’effet, vous vous sentirez beaucoup mieux et ferez pencher la balance de votre cĂŽtĂ©. Il est temps de prendre le contrĂŽle de votre vie. À lire aussi Quel est le point faible du manipulateur et comment l’utiliser contre lui ?

AgnĂšsBuzyn est le bouc-Ă©missaire idĂ©al. Tiens, n’est-elle pas Juive ? Si nous revenons Ă  la tragĂ©die actuelle, prenons la voie du psychodrame. Le PrĂ©sident Macron parle de guerre contre la plus grande Ă©pidĂ©mie depuis un siĂšcle et donc depuis la grippe espagnole, 1918. Le mot n’est pas juste. Nous ne sommes pas en guerre. Si nous

Accueil Les membres Recherche Inscription S'identifier Contacts Annuaire Psy Librairie Psy Charte 1 27292 anonyme Super Membre Bouc Ă©missaire Pourquoi y a t'il des familles oĂč un seul enfant prend pour tous les autres? On dirait que tout se cristallise sur une personne, comme si le fait de la dĂ©truire sert Ă  sauver les autres....Est ce que c'est dans les gĂšnes d'ĂȘtre bouc Ă©missaire ou c'est la faute Ă  pas de chance. Qu'est ce qui fait que ça tombe plus sur un que sur un autre? Les enfants subissent leurs bourreaux, les enfants ne choisissent pas d'ĂȘtre des victimes. Ils essayent simplement de survivre comme ils peuvent..... Hors ligne 2 27351 Re Bouc Ă©missaire Bonjour, Parlez vous de vous ? Cabinet de psychothĂ©rapie et de Psychanalyse de Christelle Moreau, MAISON de la SANTE, 7 avenue Alfred Mortier, 06000 NICE CENTRE, ArrĂȘt de TRAM LycĂ©e MassĂ©na, CathĂ©drale Vieille Ville, pour rendez-vous, merci de me joindre au 06 41 18 52 56, Ă  bientĂŽt. Hors ligne voir aussi dans la librairie du site ... 3 27425 anonyme Super Membre Re Bouc Ă©missaire Je prĂ©fĂšre aborder la question d'une maniĂšre plus impersonnelle. je n'ai pas envie de parler de moi mais simplement de comprendre. Les enfants subissent leurs bourreaux, les enfants ne choisissent pas d'ĂȘtre des victimes. Ils essayent simplement de survivre comme ils peuvent..... Hors ligne Partagez cette page sur Facebook ou Twitter Aller... » Pages 1 Les propos tenus sur cette page n'engagent que leurs auteurs respectifs. Psychanalyse en Ligne n'est pas responsable du contenu textuel qui est la seule responsabilitĂ© des membres inscrits. Les citations d'ouvrage ou contenus Internet sont la propriĂ©tĂ© de leurs auteurs. Articles et Dossiers Phobie sociale, la peur des autres MaĂźtrise et affirmation de soi l'assertivitĂ© Formation Piloter son Ă©quipe L’ART THÉRAPIE EN SOINS PALLIATIFS OPTIMISER LA COHÉSION ET L’EFFICACITÉ DE L’ÉQUIPE La sĂ©paration, le divorce Et les enfants dans tout cela ? La sexologie dans le couple GĂ©rer les plaintes et les rĂ©clamations Aider l'enfant a accepter la maladie d'un proche Choisir son psy une Ă©tape clĂ© vers votre mieux-ĂȘtre ! Tous les articles du portail Psy sommaire
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SHAHARIT MONOLOGUE DU BOUC ÉMISSAIRE. septembre 2016. L’écrivaine Catherine Siguret, auteure notamment du Mouton de la place des Vosges, se fait ici la voix de son cousin biblique, le bouc Ă©missaire. ڕڠکڐ Ś”Ś©ŚąŚ™Śš ŚąŚœŚ™Ś• ڐŚȘ-Ś›Śœ-ŚąŚ•Ś ŚȘŚ ڐڜ-ŚŚšŚ„ Ś’Ś–ŚšŚ”. « C’est la premiĂšre fois que l’on me donne la parole en 5776
Vous pouvez tout utiliser, reproduire, tĂ©lĂ©charger sous rĂ©serve de citer expressĂ©ment vos sources, c’est Ă  dire son adresse Internet et son auteur RĂ©mi Casanova. Rappelons, avant de commencer cette approche processuelle, deux choses a Le bouc Ă©missaire est un processus de rĂ©conciliation collective momentanĂ©e fondĂ© sur la substitution et l’exclusion. b Le phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire permet la pĂ©rennisation d’un groupe par l’exclusion d’un de ses membres, celui qui est dĂ©signĂ© comme le bouc Ă©missaire afin de prĂ©server les tabous du groupe et de se prĂ©server des consĂ©quences nĂ©fastes de la quasi inĂ©vitable rivalitĂ© mimĂ©tique. I Le bouc Ă©missaire selon son dĂ©roulement Comme nous le voyons ailleurs sur ce site, il est possible d’apprĂ©hender le phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire par ses manifestations les signes victimaires, les accusations, etc. ou les problĂ©matiques qu’il soulĂšve les antagonismes rĂ©els, les tabous, la rivalitĂ© etc. . Il est Ă©galement possible, parfois plus aisĂ©, de le comprendre par son dĂ©roulement. En effet, en le dĂ©crivant selon un certains nombre d’étapes, -sept Ă©tapes selon nous-, on en comprend les mĂ©canismes et mĂȘme les enjeux. Et de fait, nous retrouvons manifestations et problĂ©matiques que nous venons d’évoquer. Dans son ouvrage le bouc Ă©missaire, RenĂ© Girard expose les grandes Ă©tapes et problĂ©matiques du groupe social de vastes couches sociales se trouvent aux prises avec des flĂ©aux aussi terrifiants que la peste ou parfois avec des difficultĂ©s visibles. GrĂące aux mĂ©canismes persĂ©cuteurs, l’angoisse et les frustrations collectives trouvent un assouvissement vicaire sur des victimes qui font aisĂ©ment l’union contre elles, en vertu de leur appartenance Ă  des minoritĂ©s mal intĂ©grĂ©es, etc.. » [1]. Selon l’auteur, quatre grandes Ă©tapes se dĂ©tachent a une Ă©tape d’indiffĂ©renciation, d’une certaine confusion, oĂč les Ă©lĂ©ments de la crise se rĂ©unissent b une Ă©tape pendant laquelle les problĂšmes surgissent, sous forme de symptĂŽmes, et la crise se manifeste
 en parallĂšle, Ă©mergent de coupables potentiels, en lien direct ou totalement Ă©loignĂ©s des symptĂŽmes c vient la mise Ă  mort rĂ©elle ou symbolique avec ou sans renaissance d une Ă©tape de rĂ©conciliation, avec un ordre nouveau ou la restauration de l’ordre ancien qui se met en place. Dit autrement, les quatre Ă©tapes deviennent celles-ci 1 Ă©tape de la rivalitĂ© spĂ©cifiĂ©e repĂ©rable, 2 Ă©tape de constitution d’une foule en mĂȘme temps qu’émergence de figures du bouc Ă©missaire, 3 Ă©tape de mise Ă  mort symbolique ou rĂ©elle, 4 Ă©tape de reconstitution du culturel et du social de la diffĂ©renciation, renaissance des rivalitĂ©s mimĂ©tiques. On remarque aisĂ©ment qu’en passant d’une perte de la diffĂ©renciation Ă  une reconstitution de la diffĂ©renciation, le phĂ©nomĂšne passe d’un espace oĂč le chaos rĂšgne Ă  un espace oĂč l’organisation, le cosmos pourrait-on dire, lui succĂšde. Mais on remarque Ă©galement que le cosmos, par essence, n’est qu’une Ă©tape et qu’il permet sinon contient en germe les conditions de la renaissance des antagonismes, rivalitĂ©s mimĂ©tiques et indiffĂ©renciation. Alors, le phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire peut ĂȘtre vĂ©cu comme un phĂ©nomĂšne cyclique. Et en s’arrĂȘtant plus finement sur le processus mĂ©canique considĂ©rĂ© comme cyclique, on repĂšre sept Ă©tapes. II Les sept Ă©tapes et quelques pistes de rĂ©ponses. Le bouc Ă©missaire en sept Ă©tapes selon RĂ©mi Casanova En lisant les propos prĂ©cĂ©dents, on a compris que les phases se succĂšdent, immanquablement, mais que la durĂ©e de chaque phase ne peut ĂȘtre prĂ© dĂ©terminĂ©e. Et c’est heureux ! Car c’est ici que se montre de la façon la plus vigoureuse la dĂ©termination des acteurs, quels que soient leurs places hiĂ©rarchiques et fonctionnelles, de lutter contre les effets dĂ©lĂ©tĂšres du phĂ©nomĂšne. Les rĂ©ponses apportĂ©es tendront, par leur efficacitĂ© plus ou moins grande, Ă  allonger ou raccourcir la durĂ©e de chaque phase dans des dynamiques non linĂ©aires. Et puisque le phĂ©nomĂšne est mĂ©canique, elles permettront mĂȘme, Ă  l’image d’une boĂźte de vitesses automobile, de rĂ©trograder et de revenir Ă  une Ă©tape antĂ©rieure. Voici donc les Ă©tapes. Elles sont accompagnĂ©es de quelques Ă©bauches d’actions et postures qui permettent de retarder, freiner, rĂ©orienter les forces destructrices. Ces pistes d’actions, nos rĂ©ponses et solutions au phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire, sont dĂ©veloppĂ©es ailleurs dans ce site. Pour des raisons quantitatives, dans le cadre de cette contribution, nous ne pouvons que les explorer. Voir une vidĂ©o sur les sept Ă©tapes 1Ăšre Ă©tapeLe processus est en marche, mĂȘme si rien ne transparaĂźt les signes distinctifs se redessinent et s'affirment ; ils se chargent de valeurs positives, neutres ou nĂ©gatives2Ăšme Ă©tape2 Apparition desobstaclesLes obstacles apparaissent. Mal franchis, ils crĂ©ent des clivages, alimentent les tabous, le processus est rĂ©ellement Ă©tape3 Recherchedu bouc Ă©missaireLes accusations sont dĂ©sordonnĂ©es le "tous contre tous" menace la survie du Ă©tape4 DĂ©signation du bouc Ă©missaireLes accusations sont "tous contre un" se oublie les antagonismes Ă©tapeLes accusations et les accusateurs s'enchainent et se dĂ©chainent6Ăšme Ă©tape6 DĂ©nouement du processusL'exclusion se manifeste, plus ou moins brutalement. La rĂ©conciliation s'annonce sur fond d'oubli momentanĂ© des tabous et des Ă©tapeLe groupe se pose et se repose. RĂ©conciliĂ© mais plus ou moins culpabilisĂ©, momentanĂ©ment amnĂ©sique de ses rivalitĂ©s et de ses tabous, il a assurĂ© sa pĂ©rennitĂ©. PremiĂšre phase la phase apaisĂ©e C’est le moment oĂč rien n’apparaĂźt, sinon la vie ordinaire, ici suffisamment calme et pacifiĂ©e du groupe considĂ©rĂ© pour ne pas le bouleverser. C’est le moment qui va de la constitution du groupe, y compris imaginĂ©e et imaginaire avant la rencontre rĂ©elle, Ă  l’apparition de problĂšmes inhĂ©rents Ă  la vie des groupes cohabitation au sein du groupe et mise en Ɠuvre des missions, buts, fonctions du groupe. Pendant cette phase apaisĂ©e, chacun est Ă  sa place, celle qui lui est prescrite par l’organisation interne. Chacun l’accepte, avec plus ou moins d’entrain, pendant un laps de temps plus ou moins long certains groupes dysfonctionnent dĂšs leur constitution, certains membres du groupe se rebellent ou l’empĂȘchent de fonctionner dĂšs leur arrivĂ©e au sein du groupe. On accepte d’autant mieux sa place qu’on la choisit ; on l’accepte d’autant moins qu’elle nous est assignĂ©e. Si la distorsion entre le prescrit et le rĂ©el n’est pas trop importante, si le rĂ©el est plus gratifiant que le prescrit, si la distorsion n’est pas trop douloureuse Ă  accepter voire Ă  assumer, si elle peut ĂȘtre rĂ©gulĂ©e, la phase apaisĂ©e phase peut durer trĂšs longtemps le groupe est en effet extrĂȘmement sain car il prĂ©vient et/ou anticipe les phĂ©nomĂšnes au point de les rendre suffisamment inconsĂ©quents pour poursuivre un cheminement suffisamment serein. Chacun, Ă  sa place, se satisfait ou se contente de sa place car il a trouvĂ© une juste place, une place qui lui convient. Cette phase, lorsqu’elle s’étend dans la longue durĂ©e et du fait qu’elle ne laisse rien paraĂźtre d’antagonismes ou de dysfonctionnements dĂ©lĂ©tĂšres pourrait faire dire que le bouc Ă©missaire n’existe pas. Certes, il n’apparaĂźt pas dans ses manifestations attendues sous la forme de la crise » et encore moins sous la forme d’une incarnation. Pourtant, si la figure du bouc Ă©missaire n’émerge pas, si elle n’est mĂȘme pas encore identifiable, le phĂ©nomĂšne est Ă  l’Ɠuvre, selon le processus mĂ©canique dĂ©crit ailleurs sur ce site. Que se passe-t-il donc ? C’est simple chacun, tout au long des activitĂ©s ordinaires de la vie du groupe, repĂšre chez chacun les signes qui le constituent voire qui le distinguent des autres. Ce moment apaisĂ© est donc celui du repĂ©rage des signes distinctifs de chacun. Il n’est pas encore, ou trĂšs peu, celui de l’attribution de signes victimaires. En d’autres termes, on repĂšre sans juger. Que repĂšre-t-on ? Les signes et les Ă©carts. Et comme ces signes et ces Ă©carts ne semblent pas perturber la vie du groupe dans son fonctionnement, on leur attribue peu de vertus et encore moins de vices. Les signes sont d’ordres multiples. On peut considĂ©rer que le repĂ©rage, dĂ©jĂ , n’est pas neutre et que l’on repĂšre ce qui potentiellement est signifiant chez nous. On remarque ce qui attire notre regard, ce qui nous saute aux yeux, ce qui qui plus tard deviendra du positif ou du nĂ©gatif. Certains ont mĂȘme pu dire qu’on remarque la paille dans l’Ɠil de son voisin 
 Quoi qu’il en soit, on repĂšrera des Ă©lĂ©ments factuels mais aussi plus subjectifs la construction imaginaire est Ă  l’Ɠuvre dĂšs ces premiers instants. Ainsi, Ă  cĂŽtĂ© de signes distinctifs qui semblent Ă©vidents – mais qui ne le sont pas systĂ©matiquement pour autant- et que parfois on ne remarque pas tels le genre, le statut hiĂ©rarchique, la fonction institutionnelle, l’appartenance sociale, culturelle ou cultuelle etc., des Ă©lĂ©ments plus alĂ©atoires, plus relatifs, plus personnels vont Ă©galement s’imposer untel a de l’humour, est colĂ©rique, irascible, sent bon ou mauvais 
 autant de traits de caractĂšre, de traits constitutifs des personnes qui marquent les uns et pas les autres. Surtout, ce sont autant de traits qui, en cette phase apaisĂ©e, restent sinon totalement neutres, sans force dĂ©lĂ©tĂšre suffisante pour stigmatiser les personnes qui en sont porteuses. A ce moment, la pĂ©dagogie de la prĂ©vention du phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire en institution prend tout son sens. Entendons le terme pĂ©dagogie au sens Ă©tymologique du terme, d’accompagnement du mĂ©canisme, mais aussi de l’institution. C’est le niveau 1 de la prĂ©vention, celui oĂč l’on s’assure que les interdits fondateurs sont respectĂ©s d’une part, que la crise mimĂ©tique n’est favorisĂ©e d’autre part ? Concernant les premiers, on s’assurera que l’interdit du meurtre rĂ©el et symbolique, l’interdit de l’inceste et celui du parasitage sont respectĂ©s. En d’autres termes, on s’assurera que chacun peut exercer la mission pour laquelle il est lĂ , que l’entre l’entre soi » systĂ©matique n’est pas la seule façon de fonctionner, que l’ouverture raisonnĂ©e » aux autres est assurĂ©e et que chacun, dans une saine division sociale du travail Ă  partir de la dĂ©finition des rĂŽles, places et fonctions, contribue Ă  l’Ɠuvre collective. Pour la seconde, on veillera Ă  ce que l’organisation du travail et les postures individuelles favorisent l’alliance et l’émulation plutĂŽt que la rivalitĂ© et la concurrence. On sait en effet que plus le rapport nombre de rivaux / rĂ©alitĂ© de l’objet du dĂ©sir mimĂ©tique est Ă©levĂ©, plus le phĂ©nomĂšne se dĂ©veloppera aisĂ©ment. ConcrĂštement, il s’agira de faire en sorte que chacun ait une place juste, reconnue et satisfaisante dans l’institution. On le voit, les 4 R de la RĂ©ussite RepĂšres – Responsabilisation – Reconnaissance – Respect, jouent pleinement leur rĂŽle dans cette phase. Enfin, et nous arrĂȘterons les rĂ©ponses par ailleurs dĂ©veloppĂ©es, c’est le moment oĂč chacun doit repĂ©rer l’écart entre les signes distinctifs dont il est porteur avec les signes distinctifs attendus. ÉlĂ©ment de la plus grande importance car l’écart, dans les phase suivante, risque de se creuser et aller jusqu’à l’incompatibilitĂ©. DeuxiĂšme phase l’apparition des obstacles la phase d’apparition des obstacles, des problĂšmes rĂ©els ou imaginaires. Ce moment lĂ  est capital parce qu’il indique si l’institution est en Ă©veil, si elle perçoit les bas bruits, si elle comprend les enjeux au-delĂ  des apparences. Toute vie de groupe est confrontĂ©e plus ou moins rapidement, plus ou moins profondĂ©ment, plus ou moins frĂ©quemment Ă  des difficultĂ©s. Ces difficultĂ©s sont liĂ©es d’une part Ă  la raison officielle pour laquelle les personnes sont groupĂ©es difficultĂ© Ă  remplir la mission institutionnelle, Ă  rĂ©aliser les objectifs fixĂ©s etc., d’autre part aux phĂ©nomĂšnes intrinsĂšques Ă  la proximitĂ© dans les groupes c’est le relationnel, le psycho et le socio-affectif, l’autoritĂ© etc.. Par ailleurs et sur cette base, tout groupe dĂ©veloppant ses modes de fonctionnement, ses habitus, ses valeurs, dĂ©veloppe en corollaire des antagonismes rĂ©els, des tabous. LiĂ©s aux questions essentielles, profondes, archaĂŻques et sensibles, celles qui touchent aux valeurs, Ă  l’identitĂ© et Ă  l’existence du groupe, les tabous sont ceux avec lesquels le bouc Ă©missaire permettra d’éviter la confrontation. Sauf Ă  ĂȘtre vigilant et rĂ©actif, ces difficultĂ©s vont augmenter avec le temps, en frĂ©quence et en gravitĂ©. Superficielles ou profondes, rĂ©elles ou imaginaires, conjoncturelles ou structurelles, accidentelles ou habituelles, elles vont contribuer Ă  transformer les signes distinctifs des acteurs du groupe en signes victimaires. Rappelons que les acteurs d’un groupe sont Ă  considĂ©rer dans une perspective systĂ©mique. Les acteurs sont alors autant des personnes avec des statuts, des fonctions, des rĂŽles que des acteurs institutionnels une banque, une tutelle, un associé  que des services participant du systĂšme les Ressources Humaines, la communication, la gouvernance
, voire des fonctions au sein du systĂšme l’accueil, la formation, l’insertion, la restauration
. Les difficultĂ©s ne vont pas s’arrĂȘter avec le passage Ă  l’étape suivante, mais elles vont se diluer en investissement dans la poursuite du phĂ©nomĂšne, Ă  travers la recherche du bouc Ă©missaire. Les difficultĂ©s et les obstacles sont la base de la construction du bouc Ă©missaire en tant que figure incarnĂ©e. En effet, Ă  travers les obstacles et la façon de les surmonter plus ou moins efficacement, avec plus ou moins de souffrance, les membres du groupe attribuent ce degrĂ© d’efficacitĂ©, cette souffrance, la rĂ©ussite ou l’échec Ă  soi-mĂȘme certes, mais aussi Ă  son environnement. C’est lĂ  que l’estime de soi s’étiole ou se renforce lorsque l’attribution des rĂ©sultats est interne et que les signes distinctifs deviennent positifs ou nĂ©gatifs lorsqu’elle est externe. Petit Ă  petit, parallĂšlement ou se substituant Ă  la rĂ©flexion sur les obstacles qui se posent au groupe, chacun des membres du groupe va considĂ©rer les autres membres comme des facilitateurs du travail, ou au contraire des empĂȘcheurs. Cette distinction peut s’opĂ©rer brutalement ou au contraire trĂšs finement, tout en nuances, par petites touches Ă  travers des Ă©preuves relativement mineures que traverse le groupe. Elle procĂšde in fine d’une catĂ©gorisation qui tient de la confiance ou de la dĂ©fiance, de l’alliance ou de l’évitement, pouvant aller jusqu’à la distinction entre ceux qui sont utiles et ceux qui sont nuisibles, ceux considĂ©rĂ©s comme des amis ou ceux qui deviennent des ennemis, sur la base de critĂšres construits plus ou moins rationnellement Ă  des indicateurs objectifs mais Ă  vĂ©rifier du type il arrive en retard » ; il ne prend pas la parole » ou au contraire il la ramĂšne tout le temps », se joignent des critĂšres moins nets il n’est pas intervenu pour m’aider lorsque j’en avais besoin » et d’autres parfaitement tendancieux c’est parce qu’il est anorexique », c’est parce que c’est une femme », c’est parce qu’il vieux » etc.. Tous ces signes, tous sans exception, mĂ©ritent d’ĂȘtre dĂ©construits. Gardons Ă  l’esprit que cette attribution de la rĂ©ussite ou de l’échec Ă  des signes distinctifs se dĂ©veloppe Ă  l’épreuve de la rĂ©alitĂ© de la vie des groupes mĂȘme lorsque les faits serviront de prĂ©texte dans une mauvaise foi ou un aveuglement plus ou moins volontaire, c’est bien sur la base d’évĂ©nements, y compris construits ou imaginĂ©s, que les signes distinctifs neutres, positifs ou nĂ©gatifs sont Ă©difiĂ©s. La part de l’imaginaire, dans une tentative de rationalisation et d’objectivation du processus de rĂ©ussite ou d’échec des Ă©preuves opĂšre quitte Ă  sombrer dans l’irrationnel et le subjectif. Alors il s’agira, comme nous le dĂ©veloppons ailleurs, de prendre la mesure des difficultĂ©s et de dĂ©passer ou contourner les obstacles tout en tentant de comprendre ce qui se joue au-delĂ  de ce qui est manifestĂ©. Mais il conviendra aussi de faire en sorte que les problĂšmes rencontrĂ©s soient conjoncturels, accidentels et dĂ©passables et non structurels, habituels et infranchissables. L’anticipation, la rĂ©activitĂ©, la juste perception des choses avant qu’elles ne dĂ©gĂ©nĂšrent jouent ici un grand rĂŽle. On se situe au deuxiĂšme niveau de la prĂ©vention du phĂ©nomĂšne lorsque des signaux apparaissent et que l’institution s’en saisit pour le freiner voire, si elle peut agir efficacement, retourner Ă  la phase prĂ©cĂ©dente. TroisiĂšme phase la recherche d’une victime Ă©missaire A ce moment, le phĂ©nomĂšne est sĂ©rieusement enclenchĂ© au point qu’une partie de la vie du groupe consiste Ă  chercher, chez l’autre c’est Ă  dire en interne et en externe, dans des configurations systĂ©miques plus ou moins Ă©largies, Ă  partir de sujets de discorde, des objets de reproches. Le signe distinctif, non seulement devient de plus en plus nettement signe victimaire, mais il a tendance Ă  se dĂ©multiplier. D’une part le signe victimaire devient de plus plus en plus net, fort, intense. D’autre part un signe victimaire ne suffisant pas Ă  dĂ©signer une victime Ă©missaire, il en faut plusieurs
 et plusieurs se dĂ©veloppent. La phase de recherche d’une victime Ă©missaire est ainsi le double moment de la stigmatisation accrue en force et en nombre. C’est bien le moment oĂč le repĂ©rage puis l’énumĂ©ration des signes distinctifs sont autant d’élĂ©ments et de sources potentiels de victimisation. La question de la force est essentielle car, sur cette base, se fonde la force de l’accusation qui tendra Ă  rĂ©sister aux tentatives de dĂ©fenses de l’accusĂ©. La question du nombre est Ă©galement essentielle nombre d’objets d’accusations et nombre d’accusateurs. Plus la vie du groupe du groupe avance dans le temps mais aussi dans dans l’intensitĂ© de ce qui se vit, plus elle offre de possibilitĂ©s rĂ©elles ou imaginaires d’objets de discussion, de rĂ©flexion, autant de supports d’investissement professionnels ou affectifs. Ces objets, ces supports sont prĂ©textes parfois lĂ©gitimes Ă  trouver de nouvelles catĂ©gories de reproches potentiels. Alors, le nombre de signes victimaires augmente. Le nombre d’accusateurs augmente Ă©galement, jusqu’à atteindre le paroxysme thĂ©orique du tous contre tous », du tous sur tout », indicateur de l’explosion imminente du groupe. C’est parce que les signes ne se concentrent pas forcĂ©ment suffisamment sur la mĂȘme victime, c’est parce que les accusateurs ne sont pas suffisamment nombreux, que la phase de recherche du bouc Ă©missaire peut ĂȘtre longue. Tant qu’une figure du bouc Ă©missaire ne focalise pas sur elle suffisamment de reproches de la part de suffisamment de personnes, alors la phase de recherche se poursuit. Et la recherche passe, en fonction des Ă©vĂ©nements de la vie du groupe d’une figure potentielle Ă  l’autre. Cette phase est une phase d’exploration, d’expĂ©rimentation des figures potentielles du bouc Ă©missaire. Ainsi, la recherche tend Ă  focaliser puis s’arrĂȘter plus ou moins longuement sur celui pas forcĂ©ment une personne qui reçoit une violence suffisamment forte et unanime. Cet arrĂȘt est plus ou moins long, car il est le temps de l’expĂ©rimentation, la question se rĂ©duisant Ă  sa plus simple expression est-ce que celui-lĂ  fera un bon bouc Ă©missaire ? », c’est Ă  dire est-ce qu’il attirera sur lui une violence suffisamment forte et unanime qui permettra la rĂ©conciliation du groupe en Ă©vitant d’aborder les antagonismes rĂ©els et les tabous du groupe ? Comme nous le voyons, le processus est en marche et il s’agit Ă  ce moment, comme nous le montrons ailleurs sur ce blog, de le freiner ou de le dĂ©tourner. Il est encore temps, souvent, de montrer que le signe distinctif d’une personne peut ĂȘtre un signe neutre voire valorisĂ© et que c’est souvent une question de point de vue que de dĂ©cider, Ă  un moment d’en faire un signe distinctif nĂ©gatif[2]. Alors puisqu’il s’agit de chercher une victime, il conviendra de rendre cette recherche difficile voire vaine, de placer des leurres, de briser les dynamiques en montrant les complĂ©mentaritĂ©s et les qualitĂ©s des personnes, de relancer la recherche sur d’autres pistes lorsqu’elle semble aboutir. QuatriĂšme phase la dĂ©signation du bouc Ă©missaire C’est le moment oĂč un Ă©lĂ©ment du systĂšme concentre sur lui une force victimaire suffisamment unanime, au point oĂč il peut ĂȘtre dĂ©signĂ© comme le problĂšme du groupe. Lors de l’étape prĂ©cĂ©dente, nous avons vu que ce problĂšme est protĂ©iforme ; nous avons vu qu’il est Ă©galement d’intensitĂ© diverse. Il n’empĂȘche, Ă  ce moment de la vie du groupe, il est le » problĂšme. Et gĂ©nĂ©ralement, son exclusion sera la solution au problĂšme. Si l’exclusion n’est que rarement explicitement envisagĂ©e Ă  ce moment, elle est en germe et bien souvent contenue dans les reproches Ă©mis Ă  l’encontre de la victime. La phase de recherche, autant que celle de dĂ©signation s’effectue Ă  tous les moments de la vie du groupe des rĂ©unions instituĂ©es au temps extra professionnels la vie extĂ©rieure au groupe, lorsqu’on pense et repense Ă  ce que l’on vit et ce qui se passe dans le groupe en passant par les activitĂ©s du groupe celles qui constituent la raison d’ĂȘtre du groupe, tous les moments institutionnels ou non, instituĂ©s ou non construisent la figure dĂ©signĂ©e du bouc Ă©missaire. De mĂȘme tous les espaces, institutionnels ou non, instituĂ©s ou non construisent Ă©galement, dans le secret de la rĂ©flexion, de l’inconscient et l’imaginaire individuels chez soi, en dehors des espaces investis par le groupe autant que dans les espaces collectifs rĂ©servĂ©s au groupe des salles de rĂ©unions aux couloirs, aux toilettes et Ă  la machine Ă  cafĂ© en passant par les bureaux, tous les espaces sont possiblement des lieux de construction et de dĂ©signation du bouc Ă©missaire. C’est un moment voire le moment d’une des substittions les plus importantes du mĂ©canisme car comme l’écrit RenĂ© Girard LĂ  ou quelques instants plus tĂŽt il y avait mille conflits particuliers, mille couples de frĂšres ennemis isolĂ©s les uns des autres, il y a de nouveau une communautĂ©, tout entiĂšre unie dans la haine que lui inspire un de ses membres seulement. Toutes les rancunes Ă©parpillĂ©es sur mille individus diffĂ©rents, toutes les haines divergentes, vont dĂ©sormais converger vers un individu unique, la victime Ă©missaire » » La Violence et le sacrĂ©, 1972. C’est pourquoi le moment de la dĂ©signation nĂ©cessite une large tribune, un haut parleur, une voix puissante et une forte visibilitĂ©. L’acte de dĂ©signation va de pair avec un acte d’accusation plus ou plus subtil. La dimension accusatoire est consubstantielle Ă  la dĂ©signation. GĂ©nĂ©ralement elle est Ă  la fois large et prĂ©cise large pour pouvoir provoquer l’adhĂ©sion et entraĂźner Ă  sa suite d’autres accusateurs, notamment les plus dĂ©cidĂ©s ; prĂ©cise pour pouvoir crĂ©dibiliser l’accusation, entraĂźner Ă  sa suite d’autres accusateurs moins dĂ©cidĂ©s et surtout neutraliser d’éventuels opposants Ă  l’accusation. La neutralisation d’opposants Ă©ventuels va de pair avec la force accusatoire plus cette force est vigoureuse et moins les opposants osent prendre la dĂ©fense de l’accusĂ©. Aventurons nous un tout petit peu plus loin la phase de dĂ©signation montre une concertation plus ou moins objective, plus ou moins consciente, plus ou moins organisĂ©e des accusateurs. Et l’on peut assister aussi bien Ă  des campagnes orchestrĂ©es d’accusation et de dĂ©signation de boucs Ă©missaires qu’à des dĂ©signations parcellaires, dĂ©sarticulĂ©es, dĂ©sorganisĂ©es, morcelĂ©es. Le premier cas engage directement Ă  la phase suivante, celle de l’emballement mimĂ©tique, en dĂ©clenchant de façon parfois trĂšs cohĂ©rente la dĂ©signation. La seconde, si elle est plus alĂ©atoire n’est nĂ©anmoins rendue possible que parce que les regards puis les ressentiments, de divers ordres, convergent les apparences physiques vont par exemple rejoindre les appartenances symboliques ou culturelles, les fonctions statutaires vont s’agrĂ©ger aux places spatiales pour petit Ă  petit, chez suffisamment de personnes et de façon suffisamment forte faire d’un Ă©lĂ©ment du systĂšme, le bouc Ă©missaire. Il faut alors bien comprendre que pour l’accusateur, les signes distinctifs devenus victimaires sont rĂ©els et existants, mĂȘme s’ils sont fondĂ©s sur un jugement fallacieux, erronĂ©s ou pervers. C’est d’ailleurs ce qui est dĂ©licat car le reproche devient lĂ©gitime pour l’accusateur et ceux qui le suivent dĂšs lors qu’il a dĂ©cidĂ© de lui accorder cette lĂ©gitimitĂ©. Il est parfois heureusement possible Ă  ce moment de dĂ©construire, pour le reste du groupe cette pseudo-lĂ©gitimitĂ©. Il est Ă©galement possible de crĂ©er des diversions sur des objets extĂ©rieurs au groupe. De la mĂȘme façon, au dĂ©but de cette phase, il est possible de revaloriser la victime notamment en appliquant le concept d’intĂ©gration Ă  rebours sur lequel nous reviendrons. Ailleurs, nous dĂ©veloppons ces idĂ©es
 ajoutons celle qui consiste Ă  travailler Ă  la minimisation des signes victimaires, soit en nombre, soit en force de façon Ă  diminuer l’unanimitĂ© et faire en sorte que la force, devenue insuffisante, empĂȘche la possibilitĂ© d’un emballement. CinquiĂšme phase l’emballement mimĂ©tique Cette phase correspond au moment oĂč, de façon plus ou moins ritualisĂ©, une fois la dĂ©signation effectuĂ©e, les accusations se font de plus en plus pressantes, de plus en plus violentes. A ce moment, celui qui lance la premiĂšre pierre dĂ©culpabilise le reste du groupe qui s’engouffre dans la voie ainsi tracĂ©e, de plus en vite, en se posant de moins en moins de questions, autant happĂ© par la dynamique que par les ressentiments rĂ©els. Le groupe devient une foule dans une indiffĂ©renciation quasi-totale, dans une logique oĂč les diffĂ©rences liĂ©es Ă  la nature du ressentiment s’estompent au profit du ressentiment lui-mĂȘme. Paradoxalement peut-ĂȘtre, nous parlons de l’emballement mimĂ©tique fĂ©dĂ©rateur au moment oĂč le groupe devenu foule se rassemble sur cet informe chaos. C’est justement parce que les choses s’emballent, qu’il s’agit de rompre avec cette logique d’accĂ©lĂ©ration et introduire des circuits courts. Il s’agit aussi de rompre avec le mimĂ©tisme en montrant les incohĂ©rences d’alliances de mimĂ©tisme mais aussi en changer radicalement de paradigme. Il est parfois possible, mais cela reste toujours un pari e tune prise de risque, de passer de la dispute Ă  la rĂ©conciliation radicale, de passer de l’unanime Ă  l’individuel, de passer des alliances dĂ©lĂ©tĂšres Ă  des Ă©mulations voire des concurrences entre ceux qui s’allient contre la victime. La phase de dĂ©nouement l’exclusion se manifeste Cette phase, naturellement, suit la prĂ©cĂ©dente. Elle poursuit l’Ɠuvre dĂ©foulante et se termine en apothĂ©ose du phĂ©nomĂšne. On a dĂ©jĂ  dit que la mise Ă  mort, surtout rĂ©elle, ou le sacrifice ne sont pas inĂ©luctables. Lorsqu’il faut s’y rĂ©soudre, les conditions de la renaissance ici ou ailleurs doivent ĂȘtre recherchĂ©es. Le dĂ©nouement du phĂ©nomĂšne mĂ©rite de s’entendre sur une Ă©chelle graduĂ©e, du plus juste au plus injuste la victime est innocentĂ©e on est capable de faire la lumiĂšre sur les antagonismes rĂ©els d’une part et/ou on accepte voire valorise les signes victimaires dĂšs lors qu’ils ne sont pas dangereux pour le groupe au regard des interdits fondateurs ; la victime est graciĂ©e rĂ©ponse nĂ©anmoins injuste parce que la victime est toujours innocente aux antagonismes rĂ©els ; la victime est condamnĂ©e avec sursis » et rĂ©paration ; la victime est condamnĂ©e, sacrifiĂ©e avec renaissance ici ou ailleurs ; la victime est condamnĂ©e, sacrifiĂ©e sans possibilitĂ© de renaĂźtre. Il est Ă©videmment dommageable de se contenter de ces aboutissements, surtout s’ils ne sont pas suivis par une profonde remise en question des fonctionnements. Enfin la phase d’apaisement la rĂ©conciliation et le calme aprĂšs la tempĂȘte Hagards, repus par la violence exercĂ©e individuellement Ă  des fins collectives, les membres du groupe entrent dans une phase de rĂ©conciliation momentanĂ©e. Ce moment peut ĂȘtre comparĂ© par certains Ă  l’état de grĂące que tout vainqueur, tout Ă©lu connaĂźt suite Ă  une victoire ou une Ă©lection. Cette phase est Ă©phĂ©mĂšre. Il convient nĂ©anmoins de s’en saisir et de profiter de la liesse unanime, du relĂąchement des tensions pour introduire des modifications plus ou moins profondes dans l’institution sur la base des enseignements tirĂ©s de ce cycle c’est le 4e niveau de la prĂ©vention, prĂ©vention de la rĂ©itĂ©ration du phĂ©nomĂšne. Il est question alors de repenser la façon dont interdits sont posĂ©s et de refonder ou de rĂ©instituer des Ă©lĂ©ments de cadre. La phase apaisĂ©e tout recommence car rien n’est rĂ©glĂ© La phase d’apaisement dĂ©bouche sur la phase apaisĂ©e, recommençant un cycle. Les tĂ©mĂ©raires se lanceront Ă  ce moment particuliĂšrement calme dans le dĂ©voilement de l’antagonisme rĂ©el, du tabou institutionnel Ă  l’initiative du phĂ©nomĂšne, tentant de se dĂ©barrasser dĂ©finitivement du processus. C’est souvent dĂ©conseillĂ© tant l’exercice s’avĂšre pĂ©rilleux et nĂ©cessite de maturitĂ© de la part des Ă©quipes. [1]Le Bouc Ă©missaire, RenĂ© Girard,
Etcomme cela commençait Ă  se voir, ils ont fabriquĂ© un bouc-Ă©missaire. Les non-vaccinĂ©s seraient les nouveaux pestifĂ©rĂ©s, responsables de la crise sanitaire, sociale, politique et morale que traverse le pays. Mais RenĂ© Girard nous l'a appris: le mĂ©canisme du bouc Ă©missaire ne fonctionne que si ce dernier est consentant. Et nous n'avons aucune intention de dĂ©clamer J’écoutais Ă©galement sur France culture l’intervention de Patrick Zylberman[2], professeur Ă©mĂ©rite d’histoire de la santĂ© Ă  l’école des hautes Ă©tudes en santĂ© publique qui s’empressait de souligner le mal endĂ©mique qui traverse l’histoire humaine et pointant l’absolue naĂŻvetĂ© de quelques-uns Ă  imaginer le progrĂšs moral chez l’homme dans les pĂ©riodes de propagation d’épidĂ©mie virulente. Concernant le progrĂšs moral, Il n’en est rien en fait C’est un comportement millĂ©naire. Ceux qui croient que nous ferions des progrĂšs sur le plan moral sont des naĂŻfs et des gens dangereux. En rĂ©alitĂ© les comportements sont toujours les mĂȘmes, et les comportements de discrimination et de stigmatisation apparaissent dĂšs qu’effectivement le bruit d’une Ă©pidĂ©mie de ce type se rĂ©pand » puis Patrick Zylberman enchaine On a toujours exactement, la mĂȘme chose, c’est-Ă -dire qu’on s’en prend d’abord Ă  des boucs Ă©missaires. Ce sont des choses profondĂ©ment ancrĂ©es dans nos tĂȘtes, dans nos esprits. Ce sont des choses de l’ordre de la peur, des passions, etc. Et c’est absolument ingouvernable. Tout ce qu’on peut espĂ©rer c’est que ça passe le plus vite possible. ». Auteur Eric LEMAITRE Le bouc Ă©missaire nous renvoie forcĂ©ment Ă  l’histoire mĂȘme de notre humanitĂ©, oĂč il fallait tuer l’animal, pour expier la faute du peuple. C’est dans l’Ancien Testament, au chapitre 16 du LĂ©vitique, dans les versets 20, 21, 22[1] que nous est dĂ©crit le rituel d’expiation qui symbolise toute la dimension sacrificielle qui reprĂ©sente l’acte d’îter la faute, cette faute qui plonge le peuple dans une forme de chĂątiment collectif, mais dont le peuple est Ă©pargnĂ©, s’il consent Ă  prĂ©senter un sacrifice. La symbolique du bouc Ă©missaire est donc celle du transfert transfĂ©rer la faute sur autrui, lui faire endosser la faute afin que le reste n’ait pas Ă  payer collectivement la faute. Aujourd’hui le rĂŽle du bouc Ă©missaire est celui que l’on entend dĂ©signer pour stigmatiser, pour conjurer les maux Ă©prouvĂ©s par la collectivitĂ©. Le bouc Ă©missaire devient aussi l’exutoire d’un ressentiment que l’on projette sur autrui. Le bouc Ă©missaire est toujours exhumĂ© quand il s’agit de partager sa haine dans les situations les plus tragiques oĂč coĂ»te que coĂ»te il faut rechercher le responsable coupable. Pour expier, certaines sociĂ©tĂ©s n’ont pas hĂ©sitĂ© au cours de l’histoire Ă  exclure, Ă  chĂątier, Ă  condamner, Ă  cracher sa haine, Ă  dĂ©verser sa malveillance, et Ă  propager des rumeurs comme pour incendier de prĂ©tendus coupables. Or l’évocation de notre histoire contemporaine dĂ©montre que nos civilisations prĂ©tendument Ă©voluĂ©es sont susceptibles de sombrer dans des heures peu glorieuses qui ont parsemĂ© les siĂšcles passĂ©s. Nous avons oubliĂ© socialement Ă  quel point la violence peut surgir et naĂźtre d’évĂ©nements tragiques, cette violence peut Ă©maner de la calomnie comme de la dĂ©nonciation, comme d’une volontĂ© de trouver un mĂ©diateur qui deviendra le souffre-douleur d’une peine collective vĂ©cue par une citĂ©, une communautĂ©, des hommes ou des femmes, confrontĂ©s Ă  l’épreuve. Aussi faut-il rechercher Ă  tout prix le coupable, le bouc Ă©missaire, cette figure emblĂ©matique, symbolique et victimaire qui doit endosser la faute, la responsabilitĂ©, la seule responsabilitĂ© de nos maux. MĂ©canisme qui expurge notre propre affliction ou calvaire dont il faut bien faire Ă©merger une cause pour la dĂ©noncer ensuite. Il faut ainsi dĂ©voiler le responsable de tous nos malheurs. Ce mĂ©canisme d’attaque contre une communautĂ© ou un groupe ou une personne plus faible permet Ă  certains individus qui l’utilisent de maintenir un sentiment de moralitĂ© intact puis de dissimuler ses propres responsabilitĂ©s ou dĂ©tourner l’attention sur l’origine du problĂšme. Comme vous le savez et je l’ai souvent citĂ© dans mes chroniques, rien de nouveau ne naĂźt sous le soleil ; d’ailleurs, il nous suffit de redĂ©couvrir une des fables de La Fontaine, un des grands classiques de la littĂ©rature française, pour comprendre le dĂ©roulement de ce processus collectif oĂč l’on en vient Ă  s’entĂȘter contre celui qui est devenu le souffre-douleur de toute la communautĂ©. Ainsi, dans Les animaux malades de la peste », il fallait s’acharner contre l’ñne, devenu le souffre-douleur de la communautĂ©, il fallait, quel qu’en soit le prix, le pendre et en finir avec lui, comme si avec la disparition du baudet, nous mettions fin Ă  l’épreuve. Ce texte, il convient de le relire pour comprendre la dimension que revĂȘtent parfois les mĂ©canismes de diffamation, d’accusation de violence, de calomnie, de soupçon haineux, dirigĂ©s contre des groupes, contre des communautĂ©s. L’Âne vint Ă  son tour et dit J’ai souvenance. Qu’en un prĂ© de Moines passant, la faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense quelque diable aussi me poussant, je tondis de ce prĂ© la largeur de ma langue. Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net. À ces mots on cria haro sur le baudet. Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue, qu’il fallait dĂ©vouer ce maudit animal, ce pelĂ©, ce galeux, d’oĂč venait tout leur mal. Sa peccadille fut jugĂ©e un cas pendable. Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable ! Rien que la mort n’était capable d’expier son forfait on le lui fit bien voir ». Comme dans la fable de La Fontaine, Les animaux malades de la peste », la logique du bouc Ă©missaire s’inscrit parfois contre celui qui est diffĂ©rent, le baudet galeux et pelĂ© », sur le refus de la diffĂ©rence et ce fait s’est souvent avĂ©rĂ© juste tout au long de l’histoire et notamment au cours des diffĂ©rents Ă©pisodes qui ont marquĂ© les troubles de l’infection pestilentielle au sein de notre nation comme en Europe. Le coupable de cette tragĂ©die, c’était forcĂ©ment le Juif ; par la force des choses, ce mĂ©tĂšque a Ă©tĂ© le bouc Ă©missaire de la communautĂ©, sĂ»rement il est coupable d’ĂȘtre diffĂ©rent, lui le baudet galeux et pelĂ© », l’ñne qui est diffĂ©rent des autres. Comme dans cette fable, il faut juguler, circonscrire le mal, les esprits s’échauffent, il faut un coupable, le coupable ce n’est pas la pandĂ©mie virale, mais c’est forcĂ©ment un semblable autant victime que nous, mais qui fera l’affaire pour expier notre faute. Il y a lĂ  incontestablement une logique sacrificielle, parfaitement explorĂ©e par le philosophe RenĂ© Girard Les persĂ©cuteurs finissent toujours par se convaincre qu’un petit nombre d’individus, ou mĂȘme un seul peut se rendre extrĂȘmement nuisible Ă  la sociĂ©tĂ© tout entiĂšre, en dĂ©pit de sa faiblesse relative ». J’aurais ajoutĂ© le mot utile » au lieu de nuisible, dans un sens plutĂŽt ironique. En Ă©crivant ces lignes, je pense Ă  l’affaire Alfred Dreyfus qui est l’archĂ©type du bouc Ă©missaire dans la mĂ©moire collective de notre nation. Le coupable idĂ©al, le coupable utile, ajouterais-je Ă  nouveau, le coupable sur lequel on fait retomber tout le ressentiment, l’animositĂ©, les rancƓurs, dont a Ă©tĂ© victime le peuple juif Ă  la fin du XIXe siĂšcle. Le capitaine Dreyfus Ă©tait un homme innocent, une forme de martyre, de bouc Ă©missaire de l’acharnement collectif d’une entitĂ© sociale pour s’exonĂ©rer, s’exempter de sa propre faute, de sa propre culpabilitĂ©. L’acharnement d’ailleurs peut ĂȘtre savamment entretenu par les corps institutionnels d’une nation, les reprĂ©sentants de l’État, comme nous le verrons, dans cette nouvelle chronique. J’écoutais Ă©galement sur France Culture l’intervention de Patrick Zylberman [2], professeur Ă©mĂ©rite d’histoire de la santĂ© Ă  l’École des Hautes Études en SantĂ© Publique qui s’empressait de souligner le mal endĂ©mique qui traverse l’histoire humaine et pointant l’absolue naĂŻvetĂ© de quelques-uns Ă  imaginer le progrĂšs moral chez l’homme dans les pĂ©riodes de propagation d’épidĂ©mie virulente. Concernant le progrĂšs moral, il n’en est rien en fait C’est un comportement millĂ©naire. Ceux qui croient que nous ferions des progrĂšs sur le plan moral sont des naĂŻfs et des gens dangereux. En rĂ©alitĂ© les comportements sont toujours les mĂȘmes, et les comportements de discrimination et de stigmatisation apparaissent dĂšs qu’effectivement le bruit d’une Ă©pidĂ©mie de ce type se rĂ©pand . Puis Patrick Zylberman enchaĂźne On a toujours exactement la mĂȘme chose, c’est-Ă -dire qu’on s’en prend d’abord Ă  des boucs Ă©missaires. Ce sont des choses profondĂ©ment ancrĂ©es dans nos tĂȘtes, dans nos esprits. Ce sont des choses de l’ordre de la peur, des passions, etc. Et c’est absolument ingouvernable. Tout ce qu’on peut espĂ©rer c’est que ça passe le plus vite possible. » Comment de fait ne pas se souvenir de la peste noire au cours du XIVe siĂšcle, avec ses rumeurs nausĂ©abondes, rĂ©pandant le bruit que les Juifs Ă©taient les Ă©missaires de Satan pour expier la faute de pseudo-chrĂ©tiens, cette rumeur nausĂ©abonde conduisit les mĂȘmes religieux», ces pseudo-chrĂ©tiens Ă  les expulser. Ils dĂ©cidĂšrent parfois de les massacrer, de les exterminer par milliers, persuadĂ©s que ces derniers avaient contaminĂ© les lieux de leur vie sociale. Les flambĂ©es de violence, ces flambĂ©es qui Ă©taient appelĂ©es pogroms caractĂ©risent systĂ©matiquement les civilisations qui se sentent menacĂ©es, soumises aux pires Ă©preuves, aux pires crises sociales. Et ce fut typiquement le cas lors de la pandĂ©mie, de l’infection calamiteuse, surnommĂ©e la Peste noire, un flĂ©au qui allait dĂ©cimer une grande partie de la population, et ce dans un intervalle de quelques annĂ©es. Les Juifs seront mis Ă  l’index, accusĂ©s de tous les maux dont celui de la peste noire, des pogroms expiatoires seront organisĂ©s qui frapperont les Juifs dans la plupart des rĂ©gions et notamment dans l’Est de la France oĂč la peste s’étendit. Le pogrom le plus sanglant a lieu donc Ă  Strasbourg, le carnage criminel est connu comme le massacre de la Saint-Valentin puisqu’il advient le 14 fĂ©vrier 1349 [3]. A cette occasion, prĂšs de 2000 Juifs seront assassinĂ©s [brĂ»lĂ©s vifs.] La mĂȘme population strasbourgeoise s’était Ă©galement rĂ©voltĂ©e contre le pouvoir local jugĂ© trop favorable Ă  l’endroit des Juifs. À tort nous avons pensĂ© que les phĂ©nomĂšnes de violences, de stigmatisation ne concernaient que les sociĂ©tĂ©s archaĂŻques, primitives, mais il n’en est rien comme le mentionnait prĂ©cĂ©demment Patrick Zylberman. Il y a comme une forme de perpĂ©tuation de ce rituel dans toute crise et en l’occurrence dans cette grave crise pandĂ©mique, comme la manifestation, comme le rejet de la singularitĂ© de l’autre », le dĂ©sir de maintenir un sentiment de dĂ©goĂ»t en discriminant notamment ceux qui croient aujourd’hui au ciel et qui n’ont finalement pas empĂȘchĂ© la propagation du mal. Le bouc Ă©missaire est en rĂ©alitĂ© pluriel, protĂ©iforme. Le bouc Ă©missaire est aujourd’hui une Ă©glise Ă©vangĂ©lique d’oĂč est partie la foudroyante pandĂ©mie qui a contaminĂ© toute la rĂ©gion Est. Beaucoup incriminent un rassemblement qui n’avait jamais Ă©tĂ© interdit et dans un contexte oĂč plusieurs reprochaient Ă  certains d’exagĂ©rer l’ampleur de l’épidĂ©mie, oĂč l’État n’avait Ă  l’époque pris aucune mesure, aucune prĂ©caution, aucune prudence pour prĂ©venir un risque Ă©pidĂ©mique. Rappelons les faits et seulement les faits. La pandĂ©mie du Covid-19 en Italie se diffuse Ă  partir du 31 janvier 2020, lorsque deux touristes chinois sont testĂ©s positifs pour le SARS-CoV-2. La dĂ©tection du Covid-19 chez ces touristes chinois se fait alors dans la capitale italienne, Rome. Un autre groupe de cas de Covid-19 est ensuite signalĂ© en Lombardie, Ă  commencer par 16 cas confirmĂ©s le 21 fĂ©vrier, 60 autres cas le 22 fĂ©vrier et les premiers dĂ©cĂšs en Italie sont signalĂ©s le mĂȘme jour. Le 28 fĂ©vrier, il y avait 21 dĂ©cĂšs et 888 cas confirmĂ©s dans le pays. Alors que l’État français avait eu connaissance de ce dĂ©but de pandĂ©mie, aucune dĂ©cision en Europe et pas plus qu’en France n’avait interdit d’éventuels rassemblements, aucune interdiction de vie collective n’avait alors Ă©tĂ© prise. Pourtant, les autoritĂ©s sanitaires semblaient ĂȘtre parfaitement informĂ©es de la dangerositĂ© du virus. En pleine Ă©pidĂ©mie de Covid-19 en Italie, le match entre l’Olympique lyonnais et la Juventus Turin est maintenu le mercredi 26 fĂ©vrier. L’église Ă©vangĂ©lique de Mulhouse organise entre le 17 et le 24 fĂ©vrier un rassemblement avec plus de 2000 fidĂšles. Dans le contexte de ce mois de fĂ©vrier, il n’y avait aucune indication de prudence qui ait Ă©tĂ© donnĂ©e Ă  quelque rassemblement que ce soit et pas mĂȘme au Groupama Stadium qui accueillait en son sein des milliers de supporters, [la capacitĂ© du stade est de 59 186 places] et n’avait nullement fermĂ© ses portes aux supporters en provenance de Turin [4]. Il y avait lĂ  un brassage de populations. Il est curieux qu’il ne soit venu Ă  quiconque de stigmatiser l’Olympique Lyonnais. Alors que le journal Le Point [5] titrait la bombe atomique » du rassemblement Ă©vangĂ©lique de Mulhouse, mettant ainsi sur le devant de la scĂšne une Ă©glise Ă©vangĂ©lique coupable d’avoir organisĂ© un rassemblement d’oĂč est partie la contagion foudroyante. Nous avons lĂ  des Ă©lĂ©ments de stigmatisation portant les germes d’une haine sans pareille qui a Ă©tĂ© vĂ©cue par les responsables de la Porte Ouverte. Plusieurs journaux, quelques quotidiens de la presse nationale, ont alors blĂąmĂ© un rassemblement Ă©vangĂ©lique qui n’avait jamais Ă©tĂ© interdit. Les chrĂ©tiens devaient endosser la responsabilitĂ©, des torrents de haine ont Ă©tĂ© Ă©galement rĂ©pandus, y compris dans les rĂ©seaux sociaux, vĂ©ritables caisses de rĂ©sonnance pour propager la haine de l’autre, rĂ©vĂ©lant ainsi et Ă  grande Ă©chelle la noirceur des attitudes capables de victimiser des personnes elles-mĂȘmes endeuillĂ©es par le covid-19. Il s’ensuivit mĂȘme des menaces de mort et une certaine forme de lĂąchetĂ© au sein de certaines Ă©glises traditionnelles et autoritĂ©s administratives qui tentĂšrent de se disculper et de n’endosser aucune forme de responsabilitĂ© aux yeux de la population locale et de la rĂ©gion Est. Le pire pour renforcer cette stigmatisation, les modĂšles mathĂ©matiques ont Ă©tĂ© convoquĂ©s pour expliquer que l’église Ă©vangĂ©lique a Ă©tĂ© forcĂ©ment Ă  l’origine de l’explosion du covid-19, et si Rome brĂ»le, c’est indubitablement la faute de ce rassemblement chrĂ©tien. C’est ce point-lĂ  qui m’a profondĂ©ment alertĂ©, non seulement comme chrĂ©tien moi-mĂȘme, mais cette dimension trĂšs imprudente qui consiste Ă  apporter une dĂ©monstration Ă  un Ă©vĂ©nement dramatique en se fondant implicitement sur une modĂ©lisation statistique. Reprenons donc cet Ă©lĂ©ment que j’entends ici discuter et tentons d’entrevoir le formidable» argument et d’en extraire dans le propos la dimension de bouc Ă©missaire qui rĂ©sulterait d’un tel commentaire. Citons de fait ce texte paru dans la presse dans les DerniĂšres Nouvelles d’Alsace le 13 avril 2020 [6] Une modĂ©lisation statistique et sanitaire transmise au conseil scientifique mis en place par le gouvernement sur la propagation du coronavirus en France a abouti Ă  un rĂ©sultat sans Ă©quivoque sans le rassemblement Ă©vangĂ©lique de la Porte Ouverte ChrĂ©tienne, qui s’est tenu du 17 au 24 fĂ©vrier Ă  Mulhouse, la France serait au mĂȘme niveau que l’Allemagne en termes de contamination. Autrement dit, avec quatre fois moins de personnes hospitalisĂ©es. » Il convient, selon moi, d’ĂȘtre alertĂ© par la dimension Ă  la fois insidieuse du propos et par le titre trĂšs imprudent de la presse. Cela a mĂȘme quelque chose de sournois [ ÉpidĂ©mie le rassemblement Ă©vangĂ©lique de Mulhouse a tout fait basculer ».] Le rassemblement Ă©vangĂ©lique a tout fait basculer, voilĂ , en quelque sorte en filigrane dans l’écriture trĂšs stylisĂ©e afin que chacun comprenne, que les responsables de l’incendie que nous vivons sont explicitement dĂ©signĂ©s. Le rassemblement n’est pas coupable, d’aucune sorte, puisque ce rassemblement n’a enfreint aucune interdiction administrative. Ou alors le prĂ©fet a totalement omis de s’informer de l’éventuelle dangerositĂ© d’un virus qui pouvait amener d’un rassemblement qui concerne aussi les frontaliers suisses, luxembourgeois, allemands. Le titre est finalement particuliĂšrement Ă©vocateur, il rend responsable une communautĂ© chrĂ©tienne d’avoir formĂ© le dĂ©but d’un cluster Ă©pidĂ©mique. C’est la construction mĂȘme de l’argument qui est habilement formulĂ© sous-entendant que si de tels rassemblements n’avaient pas eu lieu, nous n’en serions pas Ă  l’émergence d’un premier foyer contagieux. L’argument rationnel sans prĂ©caution aucune est facile, il commence par la modĂ©lisation statistique. Le paradigme mathĂ©matique est ainsi convoquĂ©, ce qui suppose en consĂ©quence une dĂ©monstration sans Ă©quivoque il n’y a pas de discussions possibles, vous ĂȘtes priĂ© de circuler, la dĂ©monstration est apportĂ©e puis Ă©tayĂ©e par le modĂšle. Mais reconnaissons que ce mĂȘme modĂšle devra ĂȘtre appliquĂ© au porte-avions Charles de Gaulle qui a fait escale Ă  Toulon le dimanche 12 avril 2020, et dont la premiĂšre escale date du 15 mars Ă  Brest, alors que la France est en pleine crise Ă©pidĂ©mique. Le porte-avions Charles de Gaulle rassemble Ă  son bord plus de 600 personnes infectĂ©es par le covid-19, mais lĂ  il s’agit de la dĂ©fense nationale, de la responsabilitĂ© de l’État. L’incriminerons-nous comme nous le faisons pour l’église Ă©vangĂ©lique ? La question est posĂ©e et mĂ©rite sans aucun doute de l’ĂȘtre ! Il est assez pernicieux de mentionner le rassemblement Ă©vangĂ©lique, cela aurait pu ĂȘtre en effet n’importe quel autre rassemblement, mais il y a lĂ  une dimension stigmatisante, une maniĂšre de pointer du doigt l’aspect irresponsable de communautĂ©s chrĂ©tiennes qui expriment la joie de cĂ©lĂ©brer ensemble un Ă©vĂ©nement habituel. Et en regard de l’évĂ©nement vĂ©cu Ă  Mulhouse, les autoritĂ©s seraient en peine d’examiner cette parole extraite de la lecture d’un Ă©vangile Ôte premiĂšrement ta poutre avant d’y extraire la paille dans l’Ɠil de ton prochain. » Notons en outre que ce rassemblement avait lieu chaque annĂ©e et ne faisait jusqu’à prĂ©sent aucun Ă©cho dans la presse, semble-t-il, ou en tout cas il n’y a pas eu de propos malveillants ? Mais pour revenir Ă  l’énoncĂ© des modĂšles mathĂ©matiques pour expliquer la propagation de la pandĂ©mie, il existe bien d’autres conditions pour faire jaillir des clusters au-delĂ  d’un rassemblement religieux, la rĂ©gion du Haut-Rhin qui aprĂšs Strasbourg est la deuxiĂšme ville d’Alsace est une rĂ©gion relativement urbanisĂ©e avec de nombreux Ă©changes frontaliers avec la Suisse et l’Allemagne. Or Ă  titre de comparaison, la Lombardie est une rĂ©gion dense d’un point de vue urbain, une rĂ©gion qui elle-mĂȘme comme chacun maintenant le sait a Ă©tĂ© violemment frappĂ©e par le covid-19. Le territoire compte sans doute davantage d’habitants comparativement Ă  l’Alsace la rĂ©gion Lombardie avoisine 10 millions d’habitants, mais elle est aussi une rĂ©gion de brassages oĂč les Ă©changes commerciaux sont les plus dĂ©veloppĂ©s. Ce mouvement perpĂ©tuel d’habitants, ce brassage des populations aurait favorisĂ© la diffusion de la pandĂ©mie. Donc le rassemblement religieux qui est ici utilisĂ© pour expliquer la propagation du virus Ă  des fins de dĂ©monstration semble abusif, puisque sociologiquement l’instinct grĂ©gaire des ĂȘtres humains nous pousse tout simplement Ă  nous retrouver, Ă  nous rassembler et vivre des communions intenses, des moments de convivialitĂ©. Il semble que la mĂ©moire ait Ă©tĂ© courte pour beaucoup d’entre nous comment peut-on omettre, comme je le rappelais, que les derniers Ă©vĂ©nements sportifs autorisĂ©s Ă  Lyon par exemple avec des Turinois n’étaient pas si Ă©loignĂ©s du foyer pandĂ©mique et que l’on apprenait Ă©galement des cas de covid-19 dans le PiĂ©mont ? Bien entendu, il faut le reconnaĂźtre et ne pas l’ignorer, le dĂ©but d’un foyer est bien nĂ© Ă  Mulhouse, mais il aurait pu naĂźtre au cours d’une rencontre sportive ou bien Ă©merger comme en Lombardie Ă  partir d’un seul individu qui rencontre trois individus et trois individus qui croisent le mĂȘme nombre, et puis connaĂźtre un dĂ©veloppement exponentiel par un effet de dĂ©multiplication, qui rĂ©sulte de la rencontre d’un seul malade atteint par le covid-19. Donc il est indispensable d’ĂȘtre prudent avec ce type de modĂšle, alors qu’il suffit en effet d’une seule personne pour faire Ă©merger un foyer Ă©pidĂ©mique [1=>3=>9=>81, etc.] L’usage d’un modĂšle statistique Ă  partir d’un Ă©vĂ©nement est juste une extrapolation infondĂ©e, et que dĂ©montre a fortiori l’expansion du virus en Grande-Bretagne ou dans bien d’autres rĂ©gions dans le monde. La Chine, pays militant de l’athĂ©isme, n’a pas empĂȘchĂ© la propagation mondiale d’un virus terrifiant. Les crises rĂ©veillent parfois l’irrationalitĂ©, alors que l’on veut asseoir une dĂ©monstration sur un modĂšle statistique Ă©quivoque, mais qui ne prouve rien ! Le constat factuel suffit en soi instrumentaliser pour lĂ©gitimer une consĂ©quence et pointer l’origine religieuse comme Ă©tant l’effet atomique de la propagation du virus relĂšve d’une forme de sophisme scientifique, une argumentation Ă  la logique fallacieuse. C’est utiliser un argument d’autoritĂ©. Or il convenait dans cet article de dĂ©masquer la rhĂ©torique qui contrevient Ă  la vĂ©ritĂ© en faussant l’argument. L’église Ă©vangĂ©lique de Mulhouse ne doit nullement devenir le bouc Ă©missaire de sa ville, de sa rĂ©gion et de notre nation. Pleurons plutĂŽt avec elle les familles endeuillĂ©es et apprenons de ce terrible flĂ©au des leçons Ă  en tirer pour orienter diffĂ©remment notre vie. Notes [1] Texte du LĂ©vitique 1620-22 Lorsqu’il aura achevĂ© de faire l’expiation pour le sanctuaire, pour la tente d’assignation et pour l’autel, il fera approcher le bouc vivant. 21 Aaron posera ses deux mains sur la tĂȘte du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquitĂ©s des enfants d’IsraĂ«l et toutes les transgressions par lesquelles ils ont pĂ©chĂ© ; il les mettra sur la tĂȘte du bouc, puis il le chassera dans le dĂ©sert, Ă  l’aide d’un homme qui aura cette charge. 22 Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquitĂ©s dans une terre dĂ©solĂ©e ; il sera chassĂ© dans le dĂ©sert. » [2] [3] Le 14 fĂ©vrier, jour de la Saint-Valentin, le quartier juif est cernĂ© et ses habitants conduits au cimetiĂšre de la communautĂ©. LĂ , l’on bĂątit un immense bĂ»cher oĂč ils sont brĂ»lĂ©s vifs. Certains autres sont enfermĂ©s dans une maison en bois Ă  laquelle l’on met le feu. Celui-ci se prolongea pendant six jours. [4] Trois dĂ©putĂ©s de La RĂ©publique en Marche avaient Ă©crit au nouveau ministre de la santĂ©, Olivier VĂ©ran, pour lui demander d’interdire, en raison de l’épidĂ©mie de coronavirus, la venue de 3 000 supporters italiens au Groupama Stadium pour le match de Ligue des champions entre l’Olympique Lyonnais et la Juventus de Turin, le mercredi 26 fĂ©vrier. Rappelons que la direction gĂ©nĂ©rale de la santĂ© justifiait ce choix de dĂ©placement des supporters par le fait que, Ă  la diffĂ©rence de la Lombardie ou la VĂ©nĂ©tie, la rĂ©gion piĂ©montaise n’est pour l’heure pas considĂ©rĂ©e comme un foyer de l’épidĂ©mie. [5] [6] L’extrait de la citation rĂ©fĂ©rencĂ©e provient du site des DerniĂšres Nouvelles d’Alsace PassionnĂ© par les questions Ă©conomiques, sociales ... engagĂ© dans la vie de sa citĂ© et marquĂ© par le dĂ©sir d'incarner sa foi chrĂ©tienne... Egalement Essayiste et Blogueur Voir tous les articles par Eric LemaĂźtre Electionsaux Pays-Bas : l’Europe est un bouc-Ă©missaire idĂ©al 15h25 , le 15 mars 2017 , modifiĂ© Ă  11h27 , le 21 juin 2017
J’aurais mieux fait de rester couchĂ© ». Il arrive que l’on se laisse emporter par une accumulation de contrariĂ©tĂ©s. En tant que dirigeant ne pas savoir gĂ©rer ses Ă©motions face Ă  ce type de situation peut se transformer en fiasco. Les pensĂ©es critiques ne font qu’aggraver les difficultĂ©s. Les Ă©motions sont rarement bienvenues en entreprise car elles sont souvent considĂ©rĂ©es comme une manifestation de faiblesse ; vu de l’extĂ©rieur, la personne qui les exprime, ne sait pas se maĂźtriser, mais vu de l’intĂ©rieur, la personne pense qu’elle a montrĂ© une faille qui peut ĂȘtre exploitĂ©e par les autres pour la dĂ©truire. Alors comment faire ? Faire une rĂ©trospective et relativiser Dans la vie de tous les jours, vous pouvez rencontrer des soucis qui ne relĂšvent pas d’une gravitĂ© sans nom mais qui peuvent vous perturber et donc perturber votre entourage. Il peut s’agir d’une amende pour stationnement gĂȘnant, d’un train annulĂ©, l’oubli d’un document, de votre portable etc., en somme, tout ce qui peut vous dĂ©stabiliser suffisamment au sein de votre journĂ©e ou de votre semaine. Chacun a dĂ©jĂ  vĂ©cu ces situations embarrassantes qui deviennent Ă©prouvantes quand elles se multiplient au quotidien et qu’elles contrarient vos projets ou votre agenda. Avant de vous enfoncer dans une dĂ©prime nuisible, faites une rĂ©trospective de tous vos tracas et relativisez. Vous pourrez partir du bon pied et Ă©viter de transformer votre journĂ©e en enfer en regardant le cĂŽtĂ© sombre. Mais plus facile Ă  Ă©crire qu’à faire ! GĂ©rer vos Ă©motions Certes, la vie d’un entrepreneur est parsemĂ©e de nouvelles qui peuvent se rĂ©vĂ©ler dramatiques en l’espace de quelques minutes. Un impayĂ© ou mĂȘme la perte d’un client peuvent vous inquiĂ©ter au point de le vivre comme une impasse mais vous avez dĂ©jĂ  tant investi que vous parviendrez Ă  arranger la situation grĂące Ă  votre pugnacitĂ© et Ă  votre diplomatie pour que votre banquier ne se transforme en bourreau. Afin de pouvoir relativiser, concentrez-vous sur vos rĂ©actions et analysez-les sans complaisance aucune. Tout dirigeant est confrontĂ© Ă  une multitude d’inquiĂ©tudes qui peuvent facilement impacter le moral mais ce choix d’ĂȘtre entrepreneur il l’a fait en pleine conscience. Alors, prenez le temps de respirer et dĂ©cidez de sourire. ArmĂ© de votre courage, rappelez-vous les turbulences rencontrĂ©es par les entrepreneurs qui font aujourd’hui la une des mĂ©dias grĂące Ă  leur rĂ©ussite. Vous serez en capacitĂ© de trouver les solutions nĂ©cessaires pour ne plus vous laisser submerger. Vous allez acquĂ©rir une maĂźtrise qui sera communicative. Ne pas dramatiser Lorsque vous cĂŽtoyez les soucis liĂ©s au quotidien, il arrive que vous dĂ©riviez automatiquement sur un esprit pessimiste. Avoir des pensĂ©es agressives ou nĂ©gatives ne vous servira pas, bien au contraire, elles pourraient mĂȘme envenimer la situation. Le pessimisme et la colĂšre auprĂšs des autres pourraient crĂ©er des conflits ou mĂȘme une mauvaise ambiance. Il est rare que les personnes qui se plaignent de leur tracas rencontrent l’empathie de l’entourage. Tout le monde a dĂ©jĂ  vĂ©cu ce type de situation et personne ne vous plaindra s’il s’agit seulement d’une amende ou d’un train annulĂ© d’autant plus que concentrĂ© sur votre tracas, vous ignorez les souffrances des autres. En restant positif, vous avez la possibilitĂ© de trouver des sources d’inspiration qui vont vous galvaniser et vous permettre de rester serein. Se focaliser sur les rĂ©ussites Pour garder un esprit optimiste tout au long de la journĂ©e, il est prĂ©fĂ©rable de rĂ©flĂ©chir Ă  ses rĂ©ussites. MĂȘme si elles peuvent paraĂźtre minimes, elles permettront de vous focaliser sur des Ă©lĂ©ments positifs au lieu de vous laisser influencer par vos tracas du quotidien. Afin de ne pas vous laisser envahir par vos Ă©motions, tentez de penser Ă  deux rĂ©ussites. Elles peuvent concerner la signature d’un contrat, le peu de temps que vous avez mis sur une tĂąche administrative ou simplement un lien que vous avez créé avec quelqu’un. Se dĂ©tendre et mĂ©diter Si vous avez tendance Ă  ĂȘtre pessimiste et que vous rencontrez des difficultĂ©s Ă  contrĂŽler vos Ă©motions face aux Ă©lĂ©ments de votre vie qui vous perturbent, il pourrait ĂȘtre essentiel de vous couper du monde l’espace d’un instant. La mĂ©ditation ou mĂȘme le calme peuvent vous aider Ă  relativiser en essayant de positiver sur tout ce qui vous arrive. Il arrive que le hasard soit cruel, mais pensez Ă  en rire. Pour l’oubli d’un document, Ă©tudiez votre organisation, pour une amende rĂ©flĂ©chissez Ă  la situation pour comprendre sur quoi vous avez fautĂ©, etc. Les tracas de la vie racontĂ©s avec humour permettent de se dĂ©tacher et de prendre du recul. Ne pas utiliser ses salariĂ©s comme boucs-Ă©missaires En tant qu’entrepreneur, les tracas du quotidien engendre parfois de la colĂšre ou vous rendent, on peut l’affirmer, dĂ©sagrĂ©able. Dans ce genre de cas, mĂȘme si le problĂšme s’est produit le matin mĂȘme, tentez de dĂ©compresser seul. Arriver au bureau en Ă©tant de mauvaise humeur pourrait vous amener Ă  vous dĂ©fouler sur vos salariĂ©s ou sur le premier qui s’adresse Ă  vous. Peu importe les problĂšmes que vous rencontrez, il est nĂ©cessaire de savoir faire abstraction de ses tracas pour conserver une ambiance conviviale avec vos salariĂ©s. DĂ©tendez-vous et prenez les choses avec le sourire. En pensant positif vous passerez une meilleure journĂ©e. En fonction des personnalitĂ©s, les tracas sont gĂ©rĂ©s diffĂ©remment. Se laisser submerger peut engendrer de nouveaux problĂšmes avec vos salariĂ©s, vos clients Ă  cause de votre mauvaise humeur ou simplement parce que vous ĂȘtes pessimiste.
Quon se le dise : l'enfer c'est les autres, surtout quand ils dĂ©cident de faire de votre vie un enfer. Comment les groupes dĂ©cident-ils de dĂ©signer un bouc Ă©missaire ? Pourquoi celui-ci Le bouc Ă©missaire toujours coupable ! DiffĂ©rent des autres Quoi qu’il se passe dans une Ă©cole, tous les enfants trouvent que "c’est la faute de Untel" un manteau est dĂ©chirĂ©, on perd le match de football, il y a du bruit dans la classe, c'est toujours Untel qui est dĂ©signĂ© coupable. Pourtant, Untel n'abĂźme pas les manteaux, joue trĂšs bien au football, et ne fait pas de bruit en classe. Untel est ce qu’on appelle un "bouc Ă©missaire" tout ce qui va mal est dĂ©signĂ© par le groupe comme Ă©tant de sa faute. Pourquoi un individu prĂ©cis devient-il le "bouc Ă©missaire" ? Souvent parce qu’il est, en quelque chose, diffĂ©rent des autres - parce qu’il est un excellent Ă©lĂšve qui rĂ©ussit tout, ce que les autres ne supportent pas - parce qu’il est le seul Ă©lĂšve Ă  habiter dans un quartier trĂšs pauvre ou trĂšs riche - parce qu’il est trĂšs petit, trĂšs gros, trĂšs sensible ou trĂšs myope 
 Le "bouc Ă©missaire "est donc celui qu’un groupe accuse de toutes les fautes et de tous les malheurs. Il est dĂ©signĂ© coupable et responsable de tout ce qui va mal. Origine du nom "bouc Ă©missaire" Dans la religion juive, un prĂȘtre posait les mains sur la tĂȘte d’un bouc avant de l’envoyer dans le dĂ©sert. Il considĂ©rait ainsi transmettre Ă  l’animal toutes les fautes commises par le peuple. Et le bouc - comme un Ă©missaire - allait bien loin perdre toutes ces fautes qui disparaissaient avec lui. On n’emploie parfois aussi l’expression "tĂȘte de Turc" pour dĂ©signer la personne dont tout le monde se moque. Au 19e siĂšcle, dans les foires, il y avait des engins - appelĂ©s dynamomĂštres - sur lesquels il fallait frapper le plus fort possible. Sur ceux-ci Ă©tait dessinĂ© un visage avec un turban, soit une coiffure de Turc de l’époque. Dramatique racisme mal placĂ©. Quelques exemples Les boucs Ă©missaires ont toujours existĂ©. On les retrouve dans tous les groupes, qu'elle qu'en soit la dimension familles, Ă©coles, usines, clubs , bureaux, nations, ... partout oĂč quelques personnes sont rassemblĂ©es, le phĂ©nomĂšne surgit. Le bouc Ă©missaire d'un groupe peut ĂȘtre - une seule personne - un groupe de population - un ou plusieurs animaux - un Ă©lĂ©ment naturel - un concept plus abstrait. Exemples - les Juifs ont Ă©tĂ© accusĂ©s d'avoir amenĂ© en France la peste noire au quatorziĂšme siĂšcle, ils furent Ă©galement accusĂ©s de tous les maux de l'Allemagne et du reste du monde entre 1930 et 1945 - il est plus facile d’accuser un entraĂźneur ou un gardien de but que de trouver pourquoi toute une Ă©quipe de football perd - les immigrĂ©s sont souvent des boucs Ă©missaires, comme fausse explication aux problĂšmes du chĂŽmage et de la pauvretĂ© d'un pays - le plus dramatique pour un pĂšre de famille, c'est d'ĂȘtre le bouc Ă©missaire de sa propre famille, dĂ©signĂ© par sa femme qui influence les enfants - pour certains, tous leurs malheurs proviennent de l'Europe, d'internet, du premier ministre, des normes Ă©cologiques, de l'Ă©ducation judĂ©o-chrĂ©tienne, d'un prĂ©sident amĂ©ricain, d'un microbe de grippe, d'un chien, d'un volcan, des Wallons, du TGV, ou des Palestiniens ... la liste non exhaustive n'est limitĂ©e que par les capacitĂ©s de l'imagination humaine - voyons les multiples exemples autour de nous, il y en a partout ! Un coupable
 pour cacher les vraies causes En fait, trouver un bouc Ă©missaire est une explication facile, beaucoup plus facile que de rechercher les vraies causes des Ă©checs ou des problĂšmes - cela permet de ne pas se remettre en question - cela supprime les discussions et le dĂ©sordre puisque tout un groupe est d’accord pour accuser une personne ou un autre groupe - cela rassure ceux qui sont inquiets, puisqu’on trouve une explication officielle aux difficultĂ©s. - cela crĂ©e une alliance qui soude le groupe contre le prĂ©tendu coupable, peu importe le racisme et Ă  la violence qui s'en suivent Mais ... c’est s’empĂȘcher de trouver des solutions aux problĂšmes puisqu’on en ignore les causes rĂ©elles ... Comment lutter contre ce phĂ©nomĂšne? Il est important de lutter contre le phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire, mais c'est quasiment impossible. On ne devrait jamais accepter de laisser dĂ©signer erronĂ©ment un coupable Ă  tout ce qui ne va pas. Il faut inciter le groupe Ă  comprendre son propre systĂšme de fonctionnement, et Ă  chercher en lui les raisons de son malaise. Mais qui va jouer ce rĂŽle ? Certainement pas ceux qui ont le pouvoir ou qui tiennent les rĂȘnes Ă©conomiques, mais plutĂŽt les philosophes voire les religieux, s'ils sont corrects et acceptĂ©s, car les vĂ©ritĂ©s sont bien souvent dĂ©rangeantes et peuvent dĂ©stabiliser le pouvoir en place. Souvent, c'est celui qui dĂ©signe les erreurs d'un groupe, qui en devient immĂ©diatement le bouc Ă©missaire. Cela se retourne immĂ©diatement contre celui qui dit la vĂ©ritĂ©, comme dans la chanson de Guy BĂ©art "Le poĂšte a dit la vĂ©ritĂ©, il va ĂȘtre exĂ©cutĂ©". L'atypique, bouc Ă©missaire de prĂ©dilection Par sa sensibilitĂ© et ses capacitĂ©s, l'atypique capte facilement la charge maladive, ressent les liens agressifs du groupe, pressent les rejets. Etant donnĂ© ses diffĂ©rences, il peut devenir un bouc Ă©missaire rĂȘvĂ© ! Le groupe va le dĂ©signer consciemment ou inconsciemment, car il est potentiellement dangereux il ressent les choses, en connaĂźt trop, il parle trop ... il faut l'Ă©liminer ! Eviter d'ĂȘtre bouc Ă©missaire Pour Ă©viter de devenir le coupable dĂ©signĂ© d'un systĂšme, il faut - montrer qu'on va bien et avoir l'air alerte - tĂ©moigner d'une ouverture d'esprit mais tout en restant dans la norme - ne jamais paraĂźtre "farfelu" dans ses dires ni dans son comportement - ĂȘtre pausĂ©, non agitĂ©, sans flux de paroles ni de silence exagĂ©rĂ© - et surtout ĂȘtre "comme tout le monde", ce qui est ... impossible Ă  quelqu'un de construit, loyal, crĂ©atif, intelligent et responsable ... Personnellement, j'ai rarement Ă©tĂ© "bouc Ă©missaire" de grands groupes, parce que dĂšs ma tendre enfance je suis conscient de ce risque. Mais les rĂŽles que j'ai dĂ» jouer , les mille stratĂ©gies Ă  utiliser pour l'Ă©viter m'ont fait dĂ©tester les groupes, voire mĂȘme l'humanitĂ© en gĂ©nĂ©ral. J'Ă©prouve un ressenti de grand cirque humain, et un profond dĂ©goĂ»t pour les manipulations omniprĂ©sentes des hommes entre eux. En Ă©crivant cette page je me rends toutefois compte que je n'ai pas Ă©tĂ© suffisamment perspicace dans certains petits groupes, je suis encore le coupable dĂ©signĂ© auprĂšs d'ĂȘtres qui me sont proches, et cela me fait immensĂ©ment souffrir. - “C’est en fait assez simple d’endoctriner le peuple, que ce soit en dĂ©mocratie, sous une dictature fasciste, au parlement ou sous une dictature communiste. Il suffit de dire aux gens qu’ils sont sous la menace d’une attaque. Et de dĂ©noncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme qui met le pays en danger.” Herman Goering Tous droits rĂ©servĂ©s - © F. CALAY 2004-2022 - Me contacter ou me soutenir ? cliquez ici tmLBP.
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