La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 3 lettres et commence par la lettre A Les solutions â pour PEUT ETRE SYMPATHIQUE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "PEUT ETRE SYMPATHIQUE " 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires
VictorCalcine qui, en 2021, avait mis en scĂšne ''Bon appĂ©tit, Messieurs'' d'aprĂšs Victor Hugo, ici affublĂ© d'un faux nez, cet appendice| Ô»ŐłĐŸÏá§ŃĐž ÎŽĐžŃĐžŃлΞᥠ| ĐбД Ń ĐżŃĐŸá€Đ” |
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UNDON PAS SYMPATHIQUE DU TOUT DE VICTOR HUGO EN 8 LETTRES - Solutions de mots fléchés et mots croisés & synonymes Un don pas sympathique du tout de Victor Hugo Un don pas sympathique du tout de Victor Hugo en 8 lettres Un don pas sympathique du tout de Victor Hugo en 8 lettres
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4H3un don de victor hugo pas du tout sympathique 14H3 forts en thĂšme Merci et Ă bientĂŽt . Contribution du : 08/09/2014 10:13. TransfĂ©rer: Re : Mots croisĂ©s #1192. Visiteur . Bonjour juju Voici les rĂ©ponses que tu attends : 1V2 son retour a Ă©tĂ© gĂ©nĂ©reusement fĂȘtĂ© (trois mots) LENFANTPRODIGUE 4H3 un don de Victor Hugo pas du tout sympathique Don
Dans lâĂ©tat oĂč sont aujourdâhui toutes ces questions profondes qui touchent aux racines mĂȘmes de la sociĂ©tĂ©, il semblait depuis longtemps Ă lâauteur de ce drame quâil pourrait y avoir utilitĂ© et grandeur Ă dĂ©velopper sur le théùtre quelque chose de pareil Ă lâidĂ©e que voici. Mettre en prĂ©sence, dans une action toute rĂ©sultante du cĆur, deux graves et douloureuses figures, la femme dans la sociĂ©tĂ©, la femme hors de la sociĂ©tĂ© ; câest-Ă -dire, en deux types vivants, toutes les femmes, toute la femme. Montrer ces deux femmes, qui rĂ©sument tout en elles, gĂ©nĂ©reuses souvent, malheureuses toujours. DĂ©fendre lâune contre le despotisme, lâautre contre le mĂ©pris. Enseigner Ă quelles Ă©preuves rĂ©siste la vertu de lâune, Ă quelles larmes se lave la souillure de lâautre. Rendre la faute Ă qui est la faute, câest-Ă -dire Ă lâhomme, qui est fort, et au fait social, qui est absurde. Faire vaincre dans ces deux Ăąmes choisies les ressentiments de la femme par la piĂ©tĂ© de la fille, lâamour dâun amant par lâamour dâune mĂšre, la haine par le dĂ©vouement, la passion par le devoir. En regard de ces deux femmes ainsi faites poser deux hommes, le mari et lâamant, le souverain et le proscrit, et rĂ©sumer en eux par mille dĂ©veloppements secondaires toutes les relations rĂ©guliĂšres et irrĂ©guliĂšres que lâhomme peut avoir avec la femme dâune part, et la sociĂ©tĂ© de lâautre. Et puis, au bas de ce groupe qui jouit, qui possĂšde et qui qui souffre, tantĂŽt sombre, tantĂŽt rayonnant, ne pas oublier lâenvieux, ce tĂ©moin fatal, qui est toujours lĂ , que la providence aposte au bas de toutes les sociĂ©tĂ©s, de toutes les hiĂ©rarchies, de toutes les prospĂ©ritĂ©s, de toutes les passions humaines ; Ă©ternel ennemi de tout ce qui est en haut ; changeant de forme selon le temps et le lieu, mais au fond toujours le mĂȘme ; espion Ă Venise, eunuque Ă Constantinople, pamphlĂ©taire Ă Paris. Placer donc comme la providence le place, dans lâombre, grinçant des dents Ă tous les sourires, ce misĂ©rable intelligent et perdu qui ne peut que nuire, car toutes les portes que son amour trouve fermĂ©es, sa vengeance les trouve ouvertes. Enfin, au-dessus de ces trois hommes, entre ces deux femmes poser comme un lien, comme un symbole, comme un intercesseur, comme un conseiller, le dieu mort sur la croix. Clouer toute cette souffrance humaine au revers du crucifix. Puis, de tout ceci ainsi posĂ©, faire un drame ; pas tout Ă fait royal, de peur que la possibilitĂ© de lâapplication ne disparĂ»t dans la grandeur des proportions ; pas tout Ă fait bourgeois, de peur que la petitesse des personnages ne nuisĂźt Ă lâampleur de lâidĂ©e ; mais princier et domestique ; princier, parce quâil faut que le drame soit grand ; domestique, parce quâil faut que le drame soit vrai. MĂȘler dans cette Ćuvre, pour satisfaire ce besoin de lâesprit qui veut toujours sentir le passĂ© dans le prĂ©sent et le prĂ©sent dans le passĂ©, Ă lâĂ©lĂ©ment Ă©ternel lâĂ©lĂ©ment humain, Ă lâĂ©lĂ©ment social, un Ă©lĂ©ment historique. Peindre, chemin faisant, Ă lâoccasion de cette idĂ©e, non seulement lâhomme et la femme, non seulement ces deux femmes et ces trois hommes, mais tout un siĂšcle, tout un climat, toute une civilisation, tout un peuple. Dresser sur cette pensĂ©e, dâaprĂšs les donnĂ©es spĂ©ciales de lâhistoire, une aventure tellement simple et vraie, si bien vivante, si bien palpitante, si bien rĂ©el, quâaux yeux de la foule elle pĂ»t cacher lâidĂ©e elle-mĂȘme comme la chair cache lâos. VoilĂ ce que lâauteur de ce drame a tentĂ© de faire. Il nâa quâun regret, câest câest que cette pensĂ©e ne soit pas venue Ă un meilleur que lui. Aujourdâhui, en prĂ©sence dâun succĂšs dĂ» Ă©videment Ă cette pensĂ©e et qui a dĂ©passĂ© toutes ses espĂ©rances, il sent le besoin dâexpliquer son idĂ©e entiĂšre Ă cette foule sympathique et Ă©clairĂ©e qui sâamoncelle chaque soir devant son ivre avec une curiositĂ© pleine de responsabilitĂ© pour lui. On ne saurait trop le rĂ©duire, pour quiconque a mĂ©ditĂ© sur les besoins de la sociĂ©tĂ©, auxquels doivent toujours correspondre les tentatives de lâart, aujourdâhui plus que jamais le théùtre est un lieu dâenseignement. Le drame, comme lâauteur de cet ouvrage le voudrait faire, et comme le pourrait faire un homme de gĂ©nie, doit donner Ă la foule une philosophie, aux idĂ©es une explication dĂ©sintĂ©ressĂ©e, aux Ăąmes altĂ©rĂ©es un breuvage, aux plaies secrĂštes un baume, Ă chacun un conseil, Ă tous une loi. Il va sans dire que les conditions de lâart doivent ĂȘtre dâabord et en tout remplies. La curiositĂ©, lâintĂ©rĂȘt, lâamusement, le rire, les larmes, lâobservation perpĂ©tuelle de tout ce qui est nature, lâenveloppe merveilleuse du style, le drame doit avoir tout cela, sans quoi il ne serait pas le drame ; mais pour ĂȘtre complet, il faut quâil ait aussi la volontĂ© dâenseigner, en mĂȘme temps quâil a la volontĂ© de plaire. Laissez-vous charmer par le drame, mais que caleçon soit dedans, et quâon puisse toujours lây retrouver quand on voudra dissĂ©quer cette belle chose vivante, si ravissante, si poĂ©tique, si passionnĂ©e, si magnifiquement vĂȘtue dâor, de soie et de velours. Dans le plus beau drame, il doit toujours y avoir une idĂ©e sĂ©vĂšre, comme dans la plus belle femme il y a un squelette. Lâauteur ne se dissimule, comme on voit, aucun des devoirs austĂšres du poĂšte dramatique. Il essaiera peut-ĂȘtre quelque jour, dans un ouvrage spĂ©cial, dâexpliquer en dĂ©tail c quâil a voulu faire dans chacun des divers drames quâil a donnĂ©s depuis sept ans. En prĂ©sence dâune tĂąche aussi immense que celle du théùtre au dix-neuviĂšme siĂšcle, il sent son insuffisance profonde, mais il nâen persĂ©vĂ©rera pas moins dans lâĆuvre quâil a commencĂ©e. Si peu de chose quâil soit, comment reculerait-il, encouragĂ© quâil est par lâadhĂ©sion des esprits dâĂ©lite, par lâapplaudissement de la foule, par la loyale sympathie de tout ce quâil y a aujourdâhui dans la critique dâhommes Ă©minents et Ă©coutĂ©s ? Il continuera donc fermement ; et, chaque fois quâil croira nĂ©cessaire de faire bien voir Ă tous, dans ses moindres dĂ©tails, une idĂ©e utile, une idĂ©e sociale, une idĂ©e humaine, il posera le théùtre dessus comme un verre grossissant. Au siĂšcle oĂč nous vivons, lâhorizon de lâart est bien Ă©largi. Autrefois le poĂšte disait le public ; aujourdâhui le poĂšte dit le peuple. 7 mai 1835. PERSONNAGES ANGELO MALIPIERI, podesta. CATARINA BRAGADINI. LA TISBE. RODOLFO. HOMODEI. ANAFESTO GALEOFA. ORDELAFO. ORFEO. GABOARDO. REGINELLA. DAFNE. Un Page noir. Un Guetteur de nuit. Un Huissier. Le Doyen de Saint-Antoine de Padoue. LâArchiprĂȘtre. Padoue, 1549. â Francisco Donato Ă©tant doge. ANGELO ACTE PREMIER. LA CLEF. Un jardin illuminĂ© pour une fĂȘte de nuit. Ă droite, un palais plein de musique et de lumiĂšre, avec une porte sur le jardin et une galerie en arcades au rez-de-chaussĂ©e, oĂč lâon voit circuler les gens de la fĂȘte. Vers la porte, un banc de pierre. Ă gauche, un autre banc sur lequel on distingue dans lâombre un homme endormi. Au fond, au-dessus des arbres, la silhouette noire de Padoue au seiziĂšme siĂšcle, sur un ciel clair. Vers la fin de lâacte, le jour paraĂźt. ScĂšne PREMIĂRE. LA TISBE, riche costume de fĂȘte ; ANGELO MALIPIERl, la veste ducale, lâĂ©tole dâor ; HOMODEI, endormi, longue robe de laine brune fermĂ©e par devant, Haut-de-chausses rouge, une guitare Ă cĂŽtĂ© de lui. LA TISBE. Oui, vous ĂȘtes le maĂźtre ici, monseigneur, vous ĂȘtes le magnifique podesta, vous avez droit de vie et de mort, toute puissance, toute libertĂ©. Vous ĂȘtes envoyĂ© de Venise, et partout oĂč lâon vous voit il semble quâon voit la face et la majestĂ© de cette rĂ©publique. Quand vous passez dans une rue, monseigneur, les fenĂȘtres se ferment, les passants sâesquivent, et tout le dedans des maisons tremble. HĂ©las ! ces pauvres padouans nâont guĂšre lâattitude plus fiĂšre et plus rassurĂ©e devant vous que sâils Ă©taient les gens de Constantinople, et vous le Turc. Oui, cela est ainsi. Ah ! jâai Ă©tĂ© Ă Brescia. Câest autre chose. Venise nâoserait pas traiter Brescia comme elle traite Padoue. Brescia se dĂ©fendrait. Quand le bras de Venise frappe, Brescia mord, Padoue lĂšche. Câest une honte. Eh bien, quoique vous soyez ici le maĂźtre de tout le monde, et que vous prĂ©tendiez ĂȘtre le mien, Ă©coutez-moi, monseigneur, je vais vous dire la vĂ©ritĂ©, moi. Pas sur les affaires dâĂ©tat, nâayez pas peur, mais sur les vĂŽtres. Eh bien, oui, je vous le dis, vous ĂȘtes un homme Ă©trange, je ne comprends rien Ă vous, vous ĂȘtes amoureux de moi et vous ĂȘtes jaloux de votre femme ! ANGELO Je suis jaloux aussi de vous, madame. LA TISBE. Ah, mon Dieu ! vous nâavez pas besoin de me le dire. Et pourtant vous nâen avez pas le droit, car je ne vous appartiens pas. Je passe ici pour votre maĂźtresse, pour votre toute-puissante maĂźtresse, mais je ne la suis point, vous le savez bien. ANGELO Cette fĂȘte est magnifique, madame. LA TISBE. Ah ! je ne suis quâune pauvre comĂ©dienne de théùtre, on me permet de donner des fĂȘtes aux sĂ©nateurs, je tĂąche dâamuser notre maĂźtre, mais cela ne me rĂ©ussit guĂšre aujourdâhui. Votre visage est plus sombre que mon masque nâest noir. Jâai beau prodiguer les lampes et les flambeaux, lâombre reste sur votre front. Ce que je vous donne en musique, vous ne me le rendez pas en gaĂźtĂ©, monseigneur. â Allons, riez donc un peu. ANGELO. Oui, je ris. â Ne mâavez-vous pas dit que câĂ©tait votre frĂšre, ce jeune homme qui est arrivĂ© avec vous Ă Padoue. LA TISBE. Oui. AprĂšs.? ANGELO. Vous lui avez parlĂ© tout Ă lâheure. Quel est donc cet autre avec qui il Ă©tait ? LA TISBE. Câest son ami. Un vicentin nommĂ© Anatesto Galeofa. ANGELO. Et comment sâappelle-t-il, vofre frĂšre ? LA TISBE. Rodolfo, monseigneur, Rodolfo. Je vous ai dĂ©jĂ expliquĂ© tout cela vingt lois. Est-ce que vous nâavez rien de plus gracieux Ă me dire ? ANGELO. Pardon, Tisbe, je ne vous ferai plus de questions. Savez-vous que vous avez jouĂ© hier la Rosmonda dâune grĂące merveilleuse, que cette ville est bien heureuse de vous avoir, et que toute lâItalie qui vous admire, Tisbe, envie ces padouans que vous plaignez tant? Ah ! toute cette foule qui vous applaudit mâimportune. Je meurs de jalousie quand je vous vois si belle pour tant de regards. Ah, Tisbe ! â Quâest-ce donc que cet homme masquĂ© Ă qui vous avez parlĂ© ce soir entre deux portes ? LA TISBE. Pardon, Tisbe, je ne vous ferai plus de questions. â Câest fort bien. Cet homme, monseigneur, câest Virgilio Tasca. ANGELO. Mon lieutenant ? LA TISBE. Votre sbire. ANGELO. Et que lui vouliez-vous ? LA TISBE Vous seriez bien attrapĂ©, sâil ne me plaisait pas de vous le dire. ANGELO. Tisbe !... LA TISBE. Non, tenez, je suis bonne, voilĂ lâhistoire. Vous savez qui je suis, rien, une fille du peuple, une comĂ©dienne, une chose que vous caressez aujourdâhui et que vous briserez demain. Toujours en jouant. Eh bien ! si peu que je sois, jâai eu une mĂšre. Savez-vous ce que câest que dâavoir une mĂšre ? en avez-vous eu une, vous ? savez-vous ce que câest que dâĂȘtre enfant, pauvre enfant, faible, nu, misĂ©rable, affamĂ©, seul au monde, et de sentir que vous avez auprĂšs de vous, autour de vous, au-dessus de vous, marchant quand vous marchez, sâarrĂȘtant quand vous vous arrĂȘtez, souriant quand vous pleurez, une femme... â non, on ne sait pas encore que câest une femme, â un ange qui est lĂ , qui vous regarde, qui vous apprend Ă parler, qui vous apprend Ă rire, qui vous apprend Ă aimer ! qui rĂ©chauffe vos doigts dans ses mains, votre corps dans ses genoux, votre Ăąme dans son cĆur ! qui vous donne son lait quand vous ĂȘtes petit, son pain quand vous ĂȘtes grand, sa vie toujours ! Ă qui vous dites ma mĂšre ! et qui vous dit mon enfant ! dâune maniĂšre si douce que ces deux mots-lĂ rĂ©jouissent Dieu ! â Eh bien ! jâavais une mĂšre comme cela, moi. CâĂ©tait une pauvre femme sans mari , qui chantait des chansons morlaques dans les places publiques de Brescia. Jâallais avec elle. On nous jetait quelque monnaie. Câest ainsi que jâai commencĂ©. Ma mĂšre se tenait dâhabitude au pied de la statue de Gatta-Melata. Un jour, il paraĂźt que dans la chanson quâelle chantait sans y rien comprendre il y avait quelque rime offensante pour la seigneurie de Venise, ce qui faisait rire autour de nous les gens dâun ambassadeur. Un sĂ©nateur passa. Il regarda, il entendit, et dit au capitaine-grand qui le suivait Ă la potence cette femme ! Dans lâĂ©tat de Venise, câest bientĂŽt fait. Ma mĂšre fut saisie sur-le-champ. Elle ne dit rien, Ă quoi bon ? mâembrassa avec une grosse larme qui tomba sur mon front, prit son crucifix et se laissa garrotter. Je le vois encore, ce crucifix. En cuivre poli. Mon nom, Tishe, est grossiĂšrement Ă©crit au bas avec la pointe dâun stylet. Moi, jâavais seize ans alors, je regardais ces gens lier ma mĂšre, sans pouvoir parler, ni crier, ni pleurer, immobile, glacĂ©e, morte, comme dans un rĂȘve. La foule se taisait aussi. Mais il y avait avec le sĂ©nateur une jeune fille quâil tenait par la main, sa fille sans doute, qui sâĂ©mut de pitiĂ© tout Ă coup. Une belle jeune fille, monseigneur. La pauvre enfant ! elle se jeta aux pieds du sĂ©nateur, elle pleura tant, et des larmes si suppliantes et avec de si beaux yeux, quâelle obtint la grĂące de ma mĂšre. Oui, monseigneur. Quand ma mĂšre fut dĂ©liĂ©e, elle prit son crucifix, â ma mĂšre, â et le donna Ă la belle enfant en lui disant Madame, gardez ce crucifix, il vous portera bonheur. Depuis ce temps, ma mĂšre est morte, sainte femme ; moi je suis devenue riche, et je voudrais revoir cette enfant, cet ange qui a sauvĂ© ma mĂšre. Qui sait ? elle est femme maintenant, et par consĂ©quent malheureuse. Elle a peut-ĂȘtre besoin de moi Ă son tour. Dans toutes les villes oĂč je vais, je fais venir le sbire, le barigel, lâhomme de police, je lui conte lâaventure, et Ă celui qui trouvera la femme que je cherche je donnerai dix mille sequins dâor. VoilĂ pourquoi jâai parlĂ© tout Ă lâheure entre deux portes Ă votre barigel Virgilio Tasca. Ătes-vous content ? ANGELO. Dix mille sequins dâor ! Mais que donnerez-vous Ă la femme elle-mĂȘme, quand vous la retrouverez ? LA TISBE. Ma vie, si elle veut. ANGELO. Mais Ă quoi la reconnaĂźtrez-vous ? LA TISBE. Au crucifix de ma mĂšre. ANGELO. Bah ! elle lâaura perdu. LA TISBE. Oh non ! on ne perd pas ce quâon a gagnĂ© ainsi. ANGELO, apercevant Homodei. Madame ! madame ! il y a un homme lĂ ! savez-vous quâil y a un homme lĂ ? quâest-ce que câest que cet homme ? LA TISBE, Ă©clatant de rire. HĂ©, mon Dieu ! oui, je sais quâil y a un homme lĂ , et qui dort, encore ! et dâun bon sommeil ! Nâallez-vous pas vous effaroucher aussi de celui-lĂ ? câest mon pauvre Homodei. ANGELO. Homodei ! quâest-ce que câest que cela, Homodei ? LA TISBE. Cela, Homodei, câest un homme, monseigneur, comme ceci, la Tisbe, câest une femme. Homodei, monseigneur, câest un joueur de guitare que monsieur le primicier de Saint-Marc, qui est fort de mes amis, mâa adressĂ© derniĂšrement avec une lettre, que je vous montrerai, vilain jaloux ! et mĂȘme Ă la lettre Ă©tait joint un prĂ©sent. ANGELO. Comment ? LA TISBE Oh ! un vrai prĂ©sent vĂ©nitien. Une boĂźte qui contient simplement deux flacons, un blanc, lâautre noir. Dans le blanc, il y a un narcotique trĂšs puissant qui endort pour douze heures dâun sommeil pareil Ă la mort ; dans le noir, il y a du poison, de ce terrible poison que Malaspina fit prendre au pape dans une pilule dâaloĂšs, vous savez ? Monsieur le primicier mâĂ©crit que cela peut servir dans lâoccasion. Une galanterie, comme vous voyez. Du reste, le rĂ©vĂ©rend primicier me prĂ©vient que le pauvre homme, porteur de la lettre et du prĂ©sent, est idiot. Il est ici, et vous auriez dĂ» le voir, depuis quinze jours, mangeant Ă lâoffice, couchant dans le premier coin venu, Ă sa mode, jouant et chantant en attendant quâil sâen aille Ă Vicence. Il vient de Venise. HĂ©las ! ma mĂšre a errĂ© ainsi. Je le garderai tant quâil voudra. Il a quelque temps Ă©gayĂ© la compagnie ce soir. Notre fĂȘte ne lâamuse pas, il dort. Câest aussi simple que cela. ANGELO. Vous me rĂ©pondez de cet homme ? LA TISBE. Allons, vous voulez rire ! La belle occasion pour prendre cet air effarĂ© ! un joueur de guitare, un idiot, un homme qui dort ! Ah ça, monsieur le podesta, mais quâest-ce que vous avez donc ? Vous passez votre vie Ă faire des questions sur celui-ci, sur celui-lĂ . Vous prenez ombrage de tout. Est-ce jalousie, ou est-ce peur ? ANGELO. Lâune et lâautre. LA TISBE. Jalousie, je le comprends, vous vous croyez obligĂ© de surveiller deux femmes. Mais peur ! vous le maĂźtre, vous qui faites peur Ă tout le monde, au contraire ! ANGELO. PremiĂšre raison pour trembler. Se rapprochant dâelle et parlant bas. â Ăcoutez, Tisbe. Oui, vous lâavez dit, oui, je puis tout ici ; je suis seigneur, despote et souverain de cette ville; je suis le podesta que Venise met sur Padoue, la griffe du tigre sur la brebis. Oui, tout-puissant ; mais, tout absolu que je suis, au-dessus de moi, voyez-vous, Tisbe, il y a une chose grande et terrible et pleine de tĂ©nĂšbres ; il y a Venise. Et savez-vous ce que câest que Venise, pauvre Tisbe ? Venise, je vais vous le dire, câest lâinquisition dâĂ©tat, câest le conseil des Dix. Oh ! le conseil des Dix ! parlons-en bas, Tisbe, car il est peut-ĂȘtre lĂ quelque part qui nous Ă©coute. Des hommes que pas un de nous ne connaĂźt, et qui nous connaissent tous. Des hommes qui ne sont visibles dans aucune cĂ©rĂ©monie, et qui sont visibles dans tous les Ă©chafauds. Des hommes qui ont dans leurs mains toutes les tĂȘtes, la vĂŽtre, la mienne, celle du doge, et qui nâont ni simarre, ni Ă©tole, ni couronne, rien qui les dĂ©signe aux yeux, rien qui puisse vous faire dire celui-ci en est ! un signe mystĂ©rieux sous leurs robes, tout au plus, des agents partout, des sbires partout, des bourreaux partout. Des hommes qui ne montrent jamais au peuple de Venise dâautres visages que ces mornes bouches de bronze toujours ouvertes sous les porches de Saint-Marc, bouches fatales que la foule croit muettes et qui parlent cependant dâune façon bien haute et bien terrible, car elles disent Ă tout passant dĂ©noncez ! â Une fois dĂ©noncĂ©, on est pris. Une fois pris, tout est dit. Ă Venise, tout se fait secrĂštement, mystĂ©rieusement, sĂ»rement. CondamnĂ©, exĂ©cutĂ© ; rien Ă voir, rien Ă dire ; pas un cri possible, pas un regard utile ; le patient a un bĂąillon, le bourreau un masque. Que vous parlais-je dâĂ©chafauds tout Ă lâheure ? je me trompais. Ă Venise, on ne meurt pas sur lâĂ©chafaud, on disparaĂźt. Il manque tout Ă coup un homme dans une famille. Quâest-il devenu ? les plombs, les puits, le canal Orfano le savent. Quelquefois on entend quelque chose tomber dans lâeau la nuit. Passez vite alors ! Du reste, bals, festins, flambeaux, musiques, gondoles, théùtres, carnaval de cinq mois, voilĂ Venise. Vous, Tisbe, ma belle comĂ©dienne, vous ne connaissez que ce cĂŽtĂ©-lĂ ; moi, sĂ©nateur, je connais lâautre. Voyez-vous, dans tout palais, dans celui du doge, dans le mien, Ă lâinsu de celui qui lâhabite, il y a un couloir secret, perpĂ©tuel trahisseur de toutes les salles, de toutes les chambres, de toutes les alcĂŽves ; un corridor tĂ©nĂ©breux dont dâautres que vous connaissent les portes et quâon sent serpenter autour de soi sans savoir au juste oĂč il est ; une sape mystĂ©rieuse oĂč vont et viennent sans cesse des hommes inconnus qui font quelque chose. Et les vengeances personnelles qui se mĂȘlent Ă tout cela et qui cheminent dans cette ombre ! Souvent la nuit je me dresse sur mon sĂ©ant, jâĂ©coute, et jâentends des pas dans mon mur. VoilĂ sous quelle pression je vis, Tisbe. Je suis sur Padoue, mais ceci est sur moi. Jâai mission de dompter Padoue. Il mâest ordonnĂ© dâĂȘtre terrible. Je ne suis despote quâĂ condition dâĂȘtre tyran. Ne me demandez jamais la grĂące de qui que ce soit, Ă moi qui ne sais rien vous refuser, vous me perdriez. Tout mâest permis pour punir, rien pour pardonner. Oui, câest ainsi. Tyran de Padoue, esclave de Venise. Je suis bien surveillĂ©, allez. Oh ! le conseil des Dix ! Mettez un ouvrier seul dans une cave et faites-lui faire une serrure ; avant que la serrure soit finie, le conseil des Dix en a la clef dans sa poche. Madame ! madame ! le valet qui me sert mâespionne, lâami qui me salue mâespionne, le prĂȘtre qui me confesse mâespionne, la femme qui me dit je tâaime, â oui, Tisbe, â mâespionne ! LA TISBE. Ah ! monsieur ! ANGELO. Vous ne mâavez jamais dit que vous mâaimiez. Je ne parle pas de vous, Tisbe. Oui, je vous le rĂ©pĂšte, tout ce qui me regarde est un Ćil du conseil des Dix, tout ce qui mâĂ©coute est une oreille du conseil des Dix, tout ce qui me touche est une main du conseil des Dix. Main redoutable, qui tĂąte longtemps dâabord et qui saisit ensuite brusquement ! Oh ! magnifique podesta que je suis, je ne suis pas sĂ»r de ne pas voir demain apparaĂźtre subitement dans ma chambre un misĂ©rable sbire qui me dira de le suivre, et qui ne sera quâun misĂ©rable sbire, et que je suivrai ! OĂč ? dans quelque lieu profond dâoĂč il ressortira sans moi. Madame, ĂȘtre de Venise, câest pendre Ă un fil. Câest une sombre et sĂ©vĂšre condition que la mienne, madame, dâĂȘtre lĂ , penchĂ© sur cette fournaise ardente que vous nommez Padoue, le visage toujours couvert dâun masque, faisant ma besogne de tyran, entourĂ© de chances, de prĂ©cautions, de terreurs, redoutant sans cesse quelque explosion, et tremblant Ă chaque instant dâĂȘtre tuĂ© roide par mon Ćuvre comme lâalchimiste par son poison ! â Plaignez-moi, et ne me demandez pas pourquoi je tremble, madame ! LA TISBE. Ah, Dieu ! affreuse position que la vĂŽtre, en effet. ANGELO. Oui, je suis lâoutil avec lequel un peuple torture un autre peuple. Ces outils-lĂ sâusent vite et se cassent souvent, Tisbe. Ah ! je suis malheureux. Il nây a pour moi quâune chose douce au monde, câest vous. Pourtant je sens bien que vous ne mâaimez pas. Vous nâen aimez pas un autre, au moins ? LA TISBE. Non, non, calmez-vous. ANGELO. Vous me dites mal ce non-lĂ . LA TISBE. Ma foi ! je vous le dis comme je peux. ANGELO. Ah ! ne soyez pas Ă moi, jây consens ; mais ne soyez pas Ă un autre ! Tisbe ! Que je nâapprenne jamais quâun autre⊠La Tisbe. Si vous croyez que vous ĂȘtes beau quand vous me regardez comme cela ! ANGELO. Ah ! Tisbe, quand mâaimerez-vous ? LA TISBE. Quand tout le monde ici vous aimera. ANGELO. HĂ©las ! â Câest Ă©gal, restez Ă Padoue. Je ne veux pas que vous quittiez Padoue, entendez-vous ? Si vous vous en alliez, ma vie sâen irait. â Mon Dieu ! voici quâon vient Ă nous. Il y a longtemps dĂ©jĂ quâon peut nous voir parler ensemble ; cela pourrait donner des soupçons Ă Venise. Je vous laisse. SâarrĂȘtant et montrant Homodei. â Vous me rĂ©pondez de cet homme ? LA TISBE. Comme dâun enfant qui dormirait lĂ . ANGELO. Câest votre frĂšre qui vient. Je vous laisse avec lui. Il sort. ScĂšne II. LA TISBE ; RODOLFO, vĂȘtu de noir, sĂ©vĂšre, une plume noire au chapeau ; HOMODEI, toujours endormi. LA TISBE. Ah ! câest Rodolfo ! ah ! câest Rodolfo ! Viens, je tâaime, toi ! Se tournant vers le cĂŽtĂ© par oĂč Angelo est sorti. â Non, tyran imbĂ©cile ! ce nâest pas mon frĂšre, câest mon amant ! â Viens, Rodolfo, mon brave soldat, mon noble proscrit, mon gĂ©nĂ©reux homme ! Regarde-moi bien en face. Tu es beau, je tâaime ! RODOLFO. Tisbe⊠TISBE. Pourquoi as-tu voulu venir Ă Padoue ? Tu vois bien, nous voilĂ pris au piĂšge. Nous ne pouvons plus en sortir maintenant. Dans ta position, partout tu es obligĂ© de te faire passer pour mon frĂšre. Ce podesta sâest Ă©pris de ta pauvre Tisbe ; il nous tient ; il ne veut pas nous lĂącher. Et puis je tremble sans cesse quâil ne dĂ©couvre qui tu es. Ah ! quel supplice ! Oh ! nâimporte, il nâaura rien de moi, ce tyran ! Tu en es bien sĂ»r, nâest-ce pas, Rodolfo ? Je veux pourtant que tu tâinquiĂštes de cela ; je veux que tu sois jaloux de moi, dâabord. RODOLFO. Vous ĂȘtes une noble et charmante femme. LA TISBE. Oh ! câest que je suis jalouse de toi, moi, vois-tu ! mais jalouse ! Cet Angelo Malipieri, ce vĂ©nitien, qui me parlait de jalousie aussi, lui, qui sâimagine ĂȘtre jaloux, cet homme, et qui mĂȘle toutes sortes dâautres choses Ă cela. Ah ! quand on est jaloux, monseigneur, on ne voit pas Venise, on ne voit pas le conseil des Dix, on ne voit pas les sbires, les espions, le canal Orfano ; on nâa quâune chose devant les yeux, sa jalousie. Moi, Rodolfo, je ne puis te voir parler Ă dâautres femmes, leur parler seulement, cela me fait mal. Quel droit ont-elles Ă des paroles de toi ? Oh ! une rivale ! ne me donne jamais une rivale ! je la tuerais. Tiens, je tâaime ! Tu es le seul homme que jâaie jamais aimĂ©. Ma vie a Ă©tĂ© triste longtemps, elle rayonne maintenant. Tu es ma lumiĂšre. Ton amour, câest un soleil qui sâest levĂ© sur moi. Les autres hommes mâavaient glacĂ©e. Que ne tâai-je connu il y a dix ans ! il me semble que toutes les parties de mon cĆur qui sont mortes de froid vivraient encore. Quelle joie de pouvoir ĂȘtre seuls un instant et parler ! Quelle folie dâĂȘtre venus Ă Padoue ! Nous vivons dans une telle contrainte ! Mon Rodolfo ! Oui, pardieu ! câest mon amant ! ah bien oui ! mon frĂšre ! Tiens, je suis folle de joie quand je te parle Ă mon aise ; tu vois bien que je suis folle ! Mâaimes-tu ? RODOLFO. Qui ne vous aimerait pas, Tisbe ? TISBE. Si vous me dites encore vous, je me fĂącherai. Ă mon Dieu ! il faut pourtant que jâaille me montrer un peu Ă mes conviĂ©s. Dis-moi, depuis quelque temps je te trouve lâair triste. Nâest-ce pas, tu nâes pas triste ? RODOLFO. Non, Tisbe. LA TISBE. Tu nâes pas souffrant ? RODOLFO. Non. LA TISBE. Tu nâes pas jaloux ? RODOLFO. Non. LA TISBE. Si ! je veux que tu sois jaloux ! Ou bien câest que tu ne mâaimes pas ! Allons, pas de tristesse. Ah çà , au fait, moi je tremble toujours, tu nâes pas inquiet ? personne ici ne sait que tu nâes pas mon frĂšre ? RODOLFO. Personne, exceptĂ© Anafesto. LA TISBE. Ton ami. Oh ! celui-lĂ est sĂ»r. Entre Anafesto Galeofa. â Le voici prĂ©cisĂ©ment. Je vais te confier Ă lui pour quelques instants. Riant. â Monsieur Anafesto, ayez soin quâil ne parle Ă aucune femme. ANAFESTO, souriant Soyez tranquille, madame. La Tisbe sort. ScĂšne III. RODOLFO, ANAFESTO GALEOFA, HOMODEI, toujours endormi. ANAFESTO, la regardant sortir. Oh ! charmante ! â Rodolfo, tu es heureux ; elle tâaime. RODOLFO. Anafesto, je ne suis pas heureux ; je ne lâaime pas. ANAFESTO. Comment ! que dis-tu ? RODOLFO, apercevant Homodei. Quâest-ce que câest que cet homme qui dort lĂ ? PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome PageHugo - Ćuvres complĂštes, Impr. nat., Théùtre, tome RODOLFO. Tisbe ! Du secours ! MisĂ©rable que je suis ! LA TISBE. Non. Tout secours est inutile. Je le sens bien. Merci. Ah ! livre-toi Ă la joie comme si je nâĂ©tais pas lĂ . Je ne veux pas te gĂȘner. Je sais bien que tu dois ĂȘtre content. Jâai trompĂ© le podesta. Jâai donnĂ© un narcotique au lieu dâun poison. Tout le monde lâa crue morte. Elle nâĂ©tait quâendormie. Il y a lĂ des chevaux tout prĂȘts. Des habits dâhomme pour elle. Partez tout de suite. En trois heures, vous serez hors de lâĂ©tat de Venise. Soyez heureux. Elle est dĂ©liĂ©e. Morte pour le podesta. Vivante pour toi. Trouves-tu cela bien arrangĂ© ainsi ? RODOLFO. Catarina !⊠Tisbe !⊠Il tombe Ă genoux, lâĆil fixĂ© sur la Tisbe expirante. LA TISBE, dâune voix qui va sâĂ©teignant. Je vais mourir, moi. Tu penseras Ă moi quelquefois, nâest-ce pas ? et tu diras Eh bien, aprĂšs tout, câĂ©tait une bonne fille, cette pauvre Tisbe. Oh ! cela me fera tressaillir dans mon tombeau ! Adieu ! Madame, permettez-moi de lui dire encore une fois mon Rodolfo ! Adieu, mon Rodolfo ! Partez vite Ă prĂ©sent. Je meurs. Vivez. Je te bĂ©nis ! Elle meurt.| Őа ÏαΎá | ĐŠŃĐŽ ŐŻĐŸŐŻ ηÎčáłĐ° | áŐŁáՔΔŃŐŐŁŃ ĐČ Ő€ |
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