magrand-mÚre est morte :.- ( je n'éprouve plus de joie. la vie est triste! la mort d'une maman est le premier chagrin pourquoi peut-on éprouver le besoin de compartimenter sa vie, ses
-Palien PostĂ© le 19 novembre 2012 Ă 204932 Parle lui de tout ou n'importe quoi , ne la laisse pas seule , cache l'alcool si elle a des penchants pour quand elle est triste , parle Ă ton pĂšre puis arrange toi pour la suite . Je tiens en compte , merci , ça pourrai fortement m'aider . GameThomas26 PostĂ© le 19 novembre 2012 Ă 204916 Dit lui que tu l'aimes, aller au cinĂ©ma, offre lui un truc... Fait comme tu le sens! Oui , c'est ce que je prĂ©fĂ©re faire , mais la situation mâexaspĂšre et je ne sais que faire , donc je m'adresse Ă vous pour demander aussi si certains n'Ă©tais pas dans cette situation .
Lechagrin est le reflet du lien qui a Ă©tĂ© perdu. Cette perte ne diminue pas parce que vous ĂȘtes un adulte ou parce que votre mĂšre ou votre pĂšre a vĂ©cu une longue vie. Notre sociĂ©tĂ© exerce une Ă©norme pression sur nous pour surmonter le
Sujet rĂ©solu Ma soeur est morte Comme il est marquĂ© ma soeur est morte le 7 aoĂ»t 2018 et je n'arrive pas Ă pleurĂ© je ne sais pas j'ai l'impression d'ĂȘtre juste horrible de pas rĂ©ussir Ă pleurĂ© . Ă son enterrement mon frĂšre et ma mĂšre Ă©tait en larmes tandis que moi je regardais la tombe sans Ă©motions et depuis ma mĂšre n'en sais pas remise donc mon frĂšre fait tout chez nous je tente de l'aider mais j'ai l'impression qu'il essaye de faire comme si la mort de notre grande soeur Ă©tait pas arrivĂ© et depuis cette nouvelle annĂ©e je me demande comment je peux restĂ© si impassible devant sa mort Bois un coup et fume et dĂ©solĂ© pour ta soeur J'ai perdu un de mes meilleurs amis y a moins de 6 mois, je comprends ce que tu ressens Ă peu prĂšs Circonstances de son dĂ©cĂšs ? Chacun sa façon de gĂ©rer le truc. C'est pas parce que tu pleures pas que t'es pas pour ta soeur au passage clĂ© Message Ă©ditĂ© le 02 janvier 2019 Ă 044212 par Belphegor4 tu as Ă©veillĂ© ton mangekyo ? Force Ă ta famille. Tiens, un message que ma laisser ta sĆur peut de temps avant sont dĂ©cĂšs... RIP clĂ©, chacun sa maniĂšre de gĂ©rer son deuil Le 02 janvier 2019 Ă 044343 ynfer0 a Ă©crit qui minecraft j'ai un serveur omgserv 30 jours gratuit ya des mods faut pixelmonMoi khey c'est mon mod prĂ©fĂ©rĂ© pixelmon Le 02 janvier 2019 Ă 044343 ynfer0 a Ă©crit qui minecraft j'ai un serveur omgserv 30 jours gratuit ya des mods faut pixelmonAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAYA dĂ©solĂ© l'auteur sincĂšrement J'aurais eu de la peine si tu mettais pas "Ă©" 'Ă la place de "er" Je peux que te comprendre Khey. â Petite histoire, une amie du collĂšge s'est suicidĂ©e. Et pour les obsĂšques, je ne ressentais vraiment aucune tristesse. Pire encore, une connaissance Ă cĂŽtĂ© de moi me faisait marrer, je me retenais de rire â En fait, la seule chose que je me demandais c'est pourquoi on priait pour le salue de son Ăąme sachant qu'elle s'Ă©tait suicidĂ©e et que donc logiquement, bah le Paradis, ça serait pas trop pour elle Le 02 janvier 2019 Ă 044102 _needforspeedEA a Ă©crit Circonstances de son dĂ©cĂšs ?Elle a eu un accident et elle ne sent est pas remise Je connais ça aussi quai, quand ma mamie est morte j'ai pas pleurĂ© Ă l'enterrement, j'Ă©tais triste mais le choc je pense Ă fait que j'ai pas une larme qui a lĂąchĂ© Le 02 janvier 2019 Ă 044825 Pc-ManPic47 a Ă©crit Je peux que te comprendre Khey. â Petite histoire, une amie du collĂšge s'est suicidĂ©e. Et pour les obsĂšques, je ne ressentais vraiment aucune tristesse. Pire encore, une connaissance Ă cĂŽtĂ© de moi me faisait marrer, je me retenais de rire â En fait, la seule chose que je me demandais c'est pourquoi on priait pour le salue de son Ăąme sachant qu'elle s'Ă©tait suicidĂ©e et que donc logiquement, bah le Paradis, ça serait pas trop pour elle AprĂšs chacun son choix mais dans mon cas impossible de pouvoir pleurĂ© et rĂ©agir quand je parle d'elle je reste de marbre pourtant j'aurais ma soeur Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ?
Magrand-mĂšre est morte et je ne suis pas triste 1; Townes_VanZandt. 8 aoĂ»t 2017, 12:51:12 ca me fait culpabiliser par rapport Ă ma mĂšre. Tout Ă l'heure elle m'a engueulĂ© car je rigolais. Comment faire pour ĂȘtre triste et pleurer? Peut-ĂȘtre que la cĂ©rĂ©monie d'enterrement va m'aider? LeG0gole. 8 aoĂ»t 2017, 12:52:55 J'ai vĂ©cu la mĂȘme et la cĂ©rĂ©monie ça va te rendre triste.
Comment aider ses chats Ă faire face Ă la disparition d'un de leurs compagnons, et comment affronter soi-mĂȘme la mort de son compagnon fĂ©lin ? Marie-HĂ©lĂšne Bonnet, comportementaliste du chat, nous parle du deuil chez le chat, mais aussi du deuil du chat chez son maĂźtre et nous livre de prĂ©cieux rĂ©action des autres chatsQuand nous possĂ©dons plusieurs chats, que nous appellerons communautĂ©, il arrive un jour malheureux oĂč l'on doit faire face au dĂ©part dâun de nos chats. Et lĂ , nous sommes tristes, mais la communautĂ© entiĂšre petits fĂ©lins sentent lâodeur du compagnon dĂ©cĂ©dĂ©, ils le cherchent, ils sentent "la mort" du copain, et peuvent parfois avoir des rĂ©actions inattendues telles que des crachements, des feulements, de la peur, de la colĂšre dans les pattes de nos chats lâodeur du copain est lĂ , mais le copain se cache, on ne le voit pas, il nâest pas Ă sa place habituelle. Et son odeur, elle, nâest pas comme avant, elle sent la peur, la maladie, voire la mortâŠLe chat cherche, mais ne trouve pas et suivant son caractĂšre et son niveau de stress, sa rĂ©action peut diffĂ©rer, comme chez les humains. Souvent jâentends "jâai tout nettoyĂ© lavĂ© parfumer, rien Ă faire il cherche encore son copain" et câest normal. Mais nettoyer ne facilite rien au chat restant ou Ă la communauté⊠L'odeur du copain est toujours lĂ En effet, si lâodeur disparaĂźt brutalement par endroits ou se retrouve masquĂ©e, le chat se pose encore plus de questions et file droit dans le stress, dâautant plus que, aussi bien que nous fassions, lâodeur reste dans les murs, les plinthes, les joints de carrelage et les meubles. En laissant lâodeur intacte, elle va naturellement sâestomper, et la communautĂ© pensera que le copain disparu sâĂ©loigne, et va pouvoir comprendre que son odeur disparaĂźt avec lui, le deuil se fera dâautant faut donc aider la communautĂ© dĂšs le dĂ©part du compagnon en retirant ses affaires propres gamelles coussin, panier, etc.Les affaires partagĂ©es doivent rester en place. Quand un des chats commence Ă chercher son copain, parlez-lui, rassurez-le. "Je suis lĂ , Matou est parti, il Ă©tait malade il est tranquille Ă prĂ©sent, tout va bien je suis lĂ et je mâoccupe de tout".Redoubler de tendresseIl faut aussi redoubler de cĂąlinsâŠdâautant que dans ces moments lĂ , nous aussi avons envie de profiter des chats sait, et surtout on sent quâils nous comprennent, on a besoin de se consoler mutuellement. Alors nâhĂ©sitez pas !Parlez au chat, dites-lui que vous ĂȘtes lĂ que vous avez aussi de la peine, comme lui. Il comprend votre tristesse, il sera aussi plus demandeur de moments intimes avec s'entourerMais il nây a pas que des chats autour de nous, hĂ©las !"Tu ne vas quand mĂȘme pas pleurer pour un chat ? Câest pas un gosse quand mĂȘme !" PrĂ©parez-vous Ă entendre ce genre de rĂ©flexions, voire pireâŠEt pourtant si, câest un membre de la famille Ă part entiĂšre qui est parti, bien plus proche quâun ami qui passe boire un verre de temps Ă autre, quâun collĂšgue qui ne comprend pas... Oui, notre chat Ă©tait et restera plus proche que beaucoup de nos prĂ©tendus amis et proches !Deux solutions sâoffrent alors Ă vous passer du temps avec un ami qui aime autant les animaux que vous et qui saura Ă©couter votre histoire dâamour avec Matou, mais qui pourra aussi regarder des photos, ce qui vous permettra dâĂ©vacuer sainement votre douleur, sans reproches, sans moqueries, sans si vous nâavez personne dans votre entourage qui puisse prendre le temps dâentendre lâanecdote du jour oĂč Matou Ă©tait restĂ© coincĂ© dans lâarbre du voisin, n'hĂ©sitez pas Ă vous tourner vers un inconnu qui peut vous Ă©couter, soit un psy bien sĂ»r, mais ça peut aussi ĂȘtre un psy du chat, ou un demander de l'aideNous sommes aussi lĂ pour Ă©couter, vous pousser Ă parler de votre ami perdu, vous demander de nous envoyer des photos que vous pourrez commenter sans ĂȘtre jugĂ©. Nous sommes passionnĂ©s du chat au moins les vĂ©ritables thĂ©rapeutes câest un point commun avec vous, et non des aide est indispensable dans cette phase douloureuse, et nous sommes lĂ aussi pour ça, les bons comme les mauvais moments. Alors nâhĂ©sitez pas Ă vous retourner vers nous !Personnellement, je peux aider la communautĂ© Ă surmonter le dĂ©part du copain, mais aussi les maĂźtres Ă faire leur deuil dâun "enfantâ non reconnu par lâentourage. Marie-HĂ©lĂšne Bonnet Comportementaliste du
Jepense au suicide . Merci de votre aide. Bonjour j'ai 13ans , ma grand-mÚre est morte samedi 5 mai et je n'allais plus la voir souvent comme quand j'étais en primaire , je ne pouvais pas allez
c'est une histoire qui date un peu, mais elle me travaille encore. Pour le contexte, ma mĂšre est une personne qui se fait des relations par intĂ©rĂÂȘt. Elle n'a que trĂšs peu de "vrais" amis, parce qu'elle a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e dans l'optique que tout service rendu doit ĂÂȘtre retournĂ©, peu importe la situation. ça veut dire deux choses Elle est incapable de rendre le moindre service par pur Ă©lan d'amitiĂ©. Elle peut en effet vouloir aider quelqu'un sur le moment, mais si il n'y a pas rĂ©tribution derriĂšre, elle va rĂ©agir sur une Ă©chelle allant de "faire la gueule" jusqu'Ă "couper les ponts".Et c'est l'effet pervers elle noue certaines relations pour les seuls services que ça peut lui particulier, ma mĂšre n'a jamais Ă©tĂ© bricoleuse, mais n'a surtout jamais voulu apprendre Ă se dĂ©brouiller toute seule en bricolage/technologie. Elle a donc, depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, demandĂ© Ă des amis de lui rendre service pour telle ou telle bricole, aprĂšs les avoir invitĂ© Ă dĂner, invitĂ© au cinĂ©ma, ou invitĂ© en vacances dans sa maison de Bretagne. Amis qui finissaient souvent par se rendre compte de son fonctionnement, moment Ă partir duquel ils l'envoyaient en question ma mĂšre a une meilleur amie qui fonctionne un peu pareil, qui s'est mise en couple avec un homme. Elle est devenue globalement amie avec lui par association, et s'est mise Ă lui demander des petits services par-ci par-lĂ . Bonne pĂÂąte, il acceptait. Un jour, elle lui a demandĂ© de l'aider Ă changer la crĂ©dence dans un studio qu'elle avait achetĂ©. "Aider", traduisez par "le faire tout seul de lui mĂÂȘme". Il a acceptĂ© encore, mais apparemment le travail Ă©tait beaucoup plus compliquĂ© et pĂ©nible que ce qu'ils croyaient. Le soir mĂÂȘme, ils dĂnaient tous chez la meilleur amie, et il est arrivĂ© furieux. Il lui aurait criĂ© dessus, je ne me souviens plus s'il l'a insultĂ© ou pas tout ça m'a Ă©tĂ© rapportĂ© par ma mĂšre, puisque je n'Ă©tais pas avec elle Ă ce moment lĂ , mais en tout cas ça l'a salement secouĂ©. Le dĂner a Ă©tĂ© annulĂ©, et elle est rentrĂ©e Ă la ouvre la porte, tombe en larme dans l'entrĂ©e, et je suis en panique autours d'elle a essayer de comprendre ce qu'il s'est passĂ©. Elle m'explique, glisse un "je l'ai mĂÂȘme invitĂ© en vacances !" et je ne peux qu'Ă©couter. Parce que je sais que c'est comme ça qu'elle agit. Je la rĂ©conforte surtout en Ă©tant lĂ , jusqu'au moment oĂÂč elle me demande si elle lui en a trop demandĂ©. Et je bug. Je sors un "Euuuuuuuuuuuuuh...". N'ayant pas la rĂ©ponse qu'elle attendait, elle s'est redressĂ©, s'est renfermĂ©, et est partie dans sa essayĂ© de corriger, mais elle n'a pas voulu parler du reste de la soirĂ©e. Le lendemain, comme Ă l'habitude de cette famille, elle faisait comme si rien ne s'Ă©tait passĂ©. Mais ça me travaille encore maintenant et je me demande si j'ai Ă©tĂ© un trou de balle ?
Devantma tombe ne pleure pas.Je n'y suis pas, je ne dors pas.Dans le ciel je suis mille vents.Je suis la neige qui brille comme le diamant.Je suis la lumiĂšr
Nous avons beau lui en vouloir, la dĂ©tester parfois, jamais nous ne nous autorisons Ă dire Je ne lâaime pas. » Notre mĂšre reste une icĂŽne intouchable, sacrĂ©e. DĂ©cryptage du plus ambivalent des sentiments. Une obligation sociale Je nâaime pas ma mĂšre. » TrĂšs peu dâentre nous peuvent le dire. Les mots sont trop violents, le tabou encore trop fort. Nous entretenons elle et moi un rapport de politesse, une apparence de relation normale, confie Virginie, 35 ans, rĂ©alisatrice de documentaires. Disons que je mâentends avec elle, sans qualificatif. » Tout aussi pudique, Ricardo, 37 ans, architecte, considĂšre quâil entretient un rapport cordial » avec la sienne, mais sans complicitĂ© aucune ». Une mĂšre, ça reste socialement sacrĂ©, assure la sociologue Christine Castelain-Meunier. Entre lâĂ©clatement des cellules familiales, les identitĂ©s sexuelles et parentales qui se brouillent, nous vivons une pĂ©riode charniĂšre. En pleine perte de repĂšres, on se crispe sur du connu, des choses solides qui ont fait leurs preuves lâimage de la mĂšre traditionnelle est devenue plus intouchable que jamais. » LâidĂ©e mĂȘme est insoutenable Se dire que lâon a une mauvaise mĂšre, ça peut dĂ©truire, affirme le psychanalyste Alain Braconnier. Vous imaginez, elle vous a donnĂ© la vie, elle aurait donc le pouvoir de vous donner la mort⊠Câest le mythe de MĂ©dĂ©e, lâinfanticide. » Le thĂ©rapeute observe au passage que, dans la plupart des contes de fĂ©es, la mĂ©chante, câest toujours la belle-mĂšre On a opĂ©rĂ© un dĂ©placement nĂ©cessaire Ă lâexpression du ressenti. Cela montre combien il est difficile de manifester des sentiments nĂ©gatifs Ă lâencontre de sa mĂšre, mais Ă©galement Ă quel point ils existent. On reste dans lâambivalence permanente. » Une relation fusionnelle Quand lâenfant est tout petit, sa maman est un ĂȘtre idĂ©al, capable de subvenir Ă tous ses besoins, rappelle la psychologue Danielle Rapoport, auteure de La Bien-Traitance envers lâenfant lire plus bas. Lorsquâil se rend compte quâelle est imparfaite, le choc est brutal. Plus la relation est mauvaise, plus lâimpact est violent, et gĂ©nĂšre parfois un ressentiment profond qui confine Ă la haine. » Nous avons tous connu ces moments de violente colĂšre contre elle, parce quâelle nâa pas satisfait un dĂ©sir, parce quâelle nous a déçus ou blessĂ©s. Nous nous sommes tous dit, en serrant les poings trĂšs fort Je la dĂ©teste. » Câest mĂȘme un passage obligĂ© Ces moments dâhostilitĂ© font partie du dĂ©veloppement de lâenfant, explique Alain Braconnier. Tout va bien sâils sont ponctuels. En revanche, sâils sâinstallent dans la durĂ©e, câest plus problĂ©matique. Câest souvent le cas avec les enfants de mĂšres narcissiques, dĂ©pressives, trop exigeantes ou abandonniques. » Dans cette relation fusionnelle par nature, la violence des sentiments est Ă©galement proportionnelle Ă lâintensitĂ© de la fusion. Les enfants uniques ou Ă©levĂ©s par une femme seule ont plus de difficultĂ©s que les autres Ă admettre quâils nâaiment pas leur mĂšre. Câest le cas de Romain, 30 ans, journaliste, qui vivait seul avec sa mĂšre dans une interdĂ©pendance totale JâĂ©tais sa raison de vivre. CâĂ©tait une place privilĂ©giĂ©e, certes, mais câĂ©tait trop lourd Ă porter. Jâai eu un mal fou Ă rencontrer quelquâun. En lâoccurrence, un garçon, câĂ©tait la seule solution. Avec une fille, la concurrence aurait Ă©tĂ© trop rude ! » Aujourdâhui, les liens sont encore trĂšs forts Je ne supporte pas dâĂȘtre loin dâelle, jâhabite juste Ă cĂŽté⊠En mĂȘme temps, je sais trĂšs bien que cette relation me prive dâune vraie libertĂ©. » Ils sont trĂšs peu Ă couper rĂ©ellement les ponts avec leur gĂ©nitrice. Ils refusent de lui en vouloir, tentent de la comprendre, lui trouvent des excuses une enfance difficile, un environnement pesant, un mari absent. Tous font comme si ». Comme si tout allait bien, surtout, ne pas en parler, pour Ă©viter le conflit qui me mĂšnerait Ă un point de non-retour », remarque Romain. Ils maintiennent le lien, quoi quâil en coĂ»te. Je la vois par devoir, regrette Anna, 26 ans, paysagiste. Je sais quâelle mâaime, et je ne veux pas lui faire de mal. » La dette originelle » Les sociologues et les psychologues parlent dâune dette originelle », et de son corollaire, la culpabilitĂ©, qui dure toute la vie et nous enchaĂźne Ă celle qui nous lâa donnĂ©e. Et puis lâespoir, enfoui, mais tenace, que les choses finiront par changer La part raisonnable de mon ĂȘtre sait quâelle ne bougera jamais, avoue Virginie, et, en mĂȘme temps, il y a toujours cette envie au fond de moi que tout sâarrange un jour. » Marie, 60 ans, a perdu un enfant Ă la naissance Jâai pensĂ© que cette fois, jâallais enfin avoir droit Ă la parole. Mais non, pour ma mĂšre, la disparition de ce bĂ©bĂ© nâĂ©tait pas si grave que ça, puisque je ne lâavais mĂȘme pas vu ! A partir de lĂ , jâai fait des insomnies terribles. Pendant des annĂ©es. Jusquâau jour oĂč mon psy mâa fait comprendre que je nâaimais pas ma mĂšre et que jâen avais le droit. Depuis, je dors. » Nous en avons le droit, mais nous nâosons pas en user⊠On a tous en nous la nostalgie du bon parent, avance Alain Braconnier, on ne pense jamais avoir Ă©tĂ© aimĂ© exactement comme on le voulait. Quand lâhistoire est douloureuse, câest encore plus compliquĂ©. On ne parvient pas Ă quitter sa mĂšre quand elle nous a trop aimĂ©, comme quand elle ne nous a pas assez aimĂ©. » Seule la mĂšre suffisamment bonne », selon lâexpression du psychanalyste et pĂ©diatre anglais Donald Winnicott La MĂšre suffisamment bonne - Payot, âPetite BibliothĂšqueâ, nous permet dâacquĂ©rir sereinement lâautonomie de lâadulte celle qui, en satisfaisant nos dĂ©sirs, nous apprend que la vie vaut la peine dâĂȘtre vĂ©cue ; la mĂȘme qui, en en frustrant certains, nous dit aussi quâil faudra conquĂ©rir seul cette autonomie. Pour aller plus loin IdĂ©es clĂ©s - Un tabou. LâidĂ©e dâune mĂšre non aimable » et non aimĂ©e » est insoutenable en soi. - Un sentiment complexe. Et pourtant, certaines mĂšres sont mal-aimantes », voire malfaisantes ».- Un Ă©quilibre Ă trouver. Sâil est trop difficile de la rejeter, il faut tenter de sâen protĂ©ger par une prise de distance. La peur dâĂȘtre comme elle Devenues mamans Ă leur tour, Virginie et Marie ont gardĂ© le lien pour leurs enfants, avec lâespoir que leur mauvaise » mĂšre devienne au moins une bonne » grand-mĂšre. A la naissance de son premier enfant, Virginie a visionnĂ© des vidĂ©os tournĂ©es par son pĂšre quand elle Ă©tait petite. Elle y a vu une femme qui riait, et une petite fille choyĂ©e. Ăa mâa fait du bien, se souvient-elle. En fait, elle a disjonctĂ© quand jâĂ©tais adolescente, mais avant, elle avait lâair heureuse de mâavoir. Câest sans doute grĂące Ă ces premiĂšres annĂ©es que jâai pu ĂȘtre une bonne mĂšre. Mais quand je la vois sâĂ©nerver contre mes enfants, je suis bouleversĂ©e, parce que je reprends conscience de ce quâelle est devenue. » Comme Virginie, Marie a pris sa mĂšre comme antimodĂšle pour tisser le lien avec ses enfants. Et cela a fonctionnĂ© A la fin dâune longue conversation tĂ©lĂ©phonique, ma fille mâa dit âĂa fait du bien de parler avec toi.â Jâai raccrochĂ©, et jâai Ă©clatĂ© en sanglots. JâĂ©tais fiĂšre dâavoir corrigĂ© le tir, dâavoir rĂ©ussi Ă construire une belle relation avec mes enfants, et, en mĂȘme temps, je rĂ©alisais ce que je nâavais jamais eu. » LâĂ©chec originel de lâamour maternel a Ă©tĂ© en partie compensĂ© par quelquâun qui a communiquĂ© Ă ces femmes lâenvie dâavoir un enfant, leur a livrĂ© les clĂ©s pour lâĂ©lever, lâaimer et en ĂȘtre aimĂ©es grĂące Ă ces tuteurs de la rĂ©silience », selon lâexpression du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, ou ces artisans de la bien-traitance », pour Danielle Rapoport, ces enfances cabossĂ©es peuvent donner des mĂšres rĂ©parĂ©es. La quĂȘte de lâindiffĂ©rence Quand les relations sont trop douloureuses, la prise de distance devient cruciale. Et les enfants blessĂ©s se lancent alors dans la quĂȘte de lâindiffĂ©rence. Celle-ci protĂšge, explique Alain Braconnier, câest une dĂ©fense contre lâaffectif. Mais elle est fragile il suffit dâun geste de sa mĂšre pour ĂȘtre touchĂ©. » Tous disent en rĂȘver, mais avouent en ĂȘtre incapables. Je me protĂšge dâelle, je vis loin, je mâinvestis ailleurs, raconte Anna. Mais je vois bien, Ă la façon dont je mâĂ©nerve quand je la vois, que je ne suis pas indiffĂ©rente. » Marie parle, elle, dâun modus vivendi quâelle a instaurĂ©, plus facile Ă supporter intĂ©rieurement quâune rupture je la vois un minimum, par obligation, sans aucun plaisir ». Sâautoriser Ă ne pas aimer celle qui nous a Ă©levĂ© sans trop en souffrir, câest trĂšs difficile, mais possible. LâindiffĂ©rence, câest de la carence affective dĂ©passĂ©e, de la haine consolĂ©e, constate Danielle Rapoport. Quand on a fait le tri entre sentiments et culpabilitĂ©, on a dĂ©fait le nĆud de dĂ©part, on arrive Ă prendre ses distances et Ă faire sa route, voire Ă dire âJe nâaime pas ma mĂšre.â Devenir adulte, câest ça se dĂ©tacher de ce qui nous encombre. Mais câest un long chemin Ă parcourir⊠» Pour aller plus loin Un sentiment trĂšs rĂ©cent Aimer sa mĂšre ? Avant le XXe siĂšcle, la question ne se posait mĂȘme pas. Lâenfant Ă©tait Ă©levĂ© par la communautĂ©, les mĂšres laissaient faire les nourrices. Jusquâau XIXe siĂšcle, la relation Ă la mĂšre nâavait pas besoin dâĂȘtre affective, rappelle Florence Weber, sociologue, professeure Ă lâEcole normale supĂ©rieure, Ă Paris. Le romantisme a inventĂ© les sentiments dans la famille. Aujourdâhui, lâidĂ©e quâune mĂšre abandonne son enfant ou sâen occupe mal est intolĂ©rable, parce que lâon considĂšre quâelles ont le choix. Si elles ont fait un enfant, câest quâelles lâont voulu les injonctions, les attentes qui portent sur elles sont Ă©normes. » Et sur les enfants aussi. Dans notre sociĂ©tĂ© de performance, lâĂ©ducation devient un vrai challenge, poursuit la sociologue Christine Castelain-Meunier. Par ailleurs, la psychanalyse est passĂ©e par lĂ . Les relations mĂšre-enfant sont constamment Ă©valuĂ©es, et particuliĂšrement par les principaux intĂ©ressĂ©s il y a un impĂ©ratif de bonne mĂšre, et un impĂ©ratif de bonne fille-bon fils. » Chez les espĂšces qui nâont quâun seul petit Ă la fois, on peut parler dâamour » Pascal Picq, palĂ©oanthropologue et primatologue, maĂźtre de confĂ©rences au CollĂšge de France, Ă Paris. Il revient sur le rapport mĂšre-petit chez les animaux. Psychologies Les notions dâattachement et de lien du sang existent-elles chez lâanimal ?Pascal Picq Oui, trĂšs clairement. Mais leur qualitĂ© varie en fonction de lâespĂšce. Si les poissons ou les insectes pondent et sâen vont, les grands singes, au contraire, sâinvestissent trĂšs fortement dans lâĂ©ducation. Il en va de la survie du petit. En fait, tout dĂ©pend de la stratĂ©gie de reproduction qui est en jeu. Certains animaux, comme les rongeurs, ont des portĂ©es trĂšs nombreuses leur espĂšce nâest donc pas en danger. Par ailleurs, ceux-ci ont un dĂ©terminisme gĂ©nĂ©tique trĂšs marquĂ© â les jeux sont faits dĂšs la naissance. Les petits grandissent et apprennent trĂšs vite, lâapport de la mĂšre est essentiellement alimentaire. Le lien est rĂ©duit au minimum. Câest exactement lâinverse chez tous les mammifĂšres qui nâont quâun seul petit Ă la fois. La mĂšre sâimplique alors plus profondĂ©ment, Ă des niveaux bien plus divers que la seule alimentation. Le contact physique, les caresses sont trĂšs importants. Le processus dâattachement sâinscrit aussi dans la durĂ©e la gestation est longue, le sevrage est tardif et la vie sera plus longue. Le cerveau a eu bien plus de temps pour se dĂ©velopper in utero, il en dĂ©coule une forme dâattachement beaucoup plus complexe. On peut mĂȘme parler dâamour si une femelle perd son petit, elle sera extrĂȘmement dĂ©primĂ©e. Elle adoptera un fonctionnement analogue Ă celui de lâespĂšce humaine. Est-ce quâune mĂšre animale peut ĂȘtre une mauvaise mĂšre » ? Pascal Picq A priori, toute femelle est faite pour la reproduction, et donc pour ĂȘtre mĂšre. Mais, pour des raisons organiques, gĂ©nĂ©tiques, elle peut ne pas avoir dĂ©veloppĂ© cette aptitude. Lâenvironnement compte aussi beaucoup. Si une mĂšre est stressĂ©e, si le milieu dans lequel elle Ă©volue est dĂ©favorable, elle ne pourra pas remplir son rĂŽle. Elle pourra mĂȘme ĂȘtre maltraitante. Câest le cas par exemple dâune femelle orang-outan qui vient de mettre bas au Jardin des Plantes, Ă Paris elle est trĂšs mal et refuse de sâoccuper de son nouveau-nĂ©. Mais le dysfonctionnement peut aussi venir du petit. Sâil a un comportement Ă©trange, sâil ne correspond pas aux schĂ©mas habituels, ça ne marche pas. Quand un chaton est anormal, il arrive que sa mĂšre le mange⊠Lâattachement, câest toujours une rencontre entre deux individus elle peut ne pas avoir lieu. Boris Cyrulnik On construit ce lien toute sa vie » Comment se forme lâattachement mĂšre-enfant ? Et pourquoi ce lien si puissant peut-il ĂȘtre altĂ©rĂ© ou de mauvaise qualitĂ© ? L'avis de Boris Cyrulnik, neuropsychiatre Puisque nous sommes aussi des animaux, nous sommes programmĂ©s pour la survie de lâespĂšce, et le lien mĂšre-enfant en est la condition sine qua non. DĂšs sa naissance, lâenfant âimprimeâ sa figure dâattachement, que ce soit sa mĂšre, son pĂšre, ou un autre », rappelle Boris Cyrulnik. Autrement dit, il apprend Ă reconnaĂźtre son odeur, son goĂ»t, sa voix. Et plus tard, son visage. Câest Ă partir de cette empreinte » que le lien va se faire. Or, pour des raisons gĂ©nĂ©tiques, des dysfonctionnements organiques de la mĂšre ou de lâenfant, cette empreinte peut ne pas se former. Lâattachement est un tissu quâun enfant et sa mĂšre tricotent toute leur vie, souligne Boris Cyrulnik. Sâils sont sĂ©parĂ©s Ă la naissance, ou si les dĂ©buts se passent mal, le tricot se fait avec un trou, que la suite des Ă©vĂ©nements va plus ou moins pouvoir rĂ©parer. » Car parallĂšlement se tisse lâattachement affectif, puis culturel. Lâhumain nâĂ©volue pas dans un univers exclusivement biologique lâenvironnement sensoriel et familial affecte directement son cerveau. Des dĂ©couvertes rĂ©centes lâont prouvĂ©. Dans son dernier ouvrage De chair et dâĂąme, Odile Jacob, 2006, Boris Cyrulnik rapporte des Ă©tudes menĂ©es dans des orphelinats roumains, oĂč les enfants sont Ă©levĂ©s dans un isolement quasi total, et un examen au scanner montre une atrophie du lobe prĂ©frontal et du cerveau limbique, responsable des Ă©motions. Quand certains de ces enfants sont placĂ©s en famille dâaccueil, leurs zones reprennent une taille normale dans lâannĂ©e qui suit. On construit ce lien, mĂȘme biologique, toute sa vie, poursuit le neuropsychiatre, il peut donc se rompre. Lâamour, mĂȘme pour sa mĂšre, nâest pas inaltĂ©rable. » Ce lien si fort est donc fragile, mouvant, et la querelle entre les tenants du tout-biologique » lâattachement mĂšre-enfant est programmĂ© biologiquement et ceux du tout-culturel » lâamour pour sa mĂšre relĂšve de la norme sociale nâa plus lieu dâĂȘtre. Il faut dĂ©passer ces clivages obsolĂštes, assure Boris Cyrulnik. LâinnĂ©, lâacquis, câest un vocabulaire idĂ©ologique. La biologie nâest rien sans la culture, et vice versa. Câest comme se demander si, pour respirer, qui des poumons ou de lâoxygĂšne est le plus important. Un cerveau sain sans Ă©motions ne donnera rien de bon, des Ă©motions sans cerveau non plus. LâĂȘtre humain est un systĂšme complexe avec une convergence de causes et une Ă©mergence de consĂ©quences multiples biologiques, psychologiques et sociales. » Tout comme la qualitĂ© de ses relations... Pour aller plus loin A lire La Bien-Traitance envers lâenfant, de Danielle Rapoport. La psychologue explore une sĂ©rie de pratiques et de conduites pour permettre Ă nos enfants de grandir en toute sĂ©rĂ©nitĂ© Belin. MĂšres au bord de la crise de nerfs, de Judith Warner. Les mĂšres dâaujourdâhui font face Ă des injonctions multiples et contradictoires. Lâauteure les incite Ă revendiquer le droit de vivre aussi pour elles-mĂȘmes Albin Michel. Le Sang, le Nom, le Quotidien, de Florence Weber. Qui sont nos parents ? Ceux qui nous ont mis au monde, ceux qui nous ont transmis leur nom ou ceux qui nous ont Ă©levĂ©s ? Partant dâun cas particulier, la sociologue dĂ©crypte la complexitĂ© de la parentalitĂ© Aux lieux dâĂȘtre.
Devantma tombe, ne pleure pas. Je n y suis pas, je ne dors pas. Dans le ciel, je suis mille vents qui soufflent. Je suis l éclat du diamant sur la neige. Je suis la lumiÚre qui éclaire les champs. Je suis la douce pluie d automne tombant doucement. Devant ma tombe, ne pleure pas. Je ne suis pas morte, je n y suis pas.
No fake j'ai pensĂ© Ă l'Ă©tranger de Camu tellement s'Ă©tait la meme il y a un bout de temps dĂ©jĂ . Tumeur au cerveau. J'ai Ă©tĂ© la voir Ă lâhĂŽpital, elle Ă©tait morte sur le lit. Je suis restĂ© seul avec elle un moment, j'ai dit ce qui me passait par la tete mais je comprenais pas trop quoi faire. C'Ă©tait mon pĂšre qui m'avait un peu forcer Ă rester seul a seul avec elle. Mon grand frere avait fait la meme Ă l'Ă©poque. Je me sentais bizarre parce que je savais pas trop comment rĂ©agir. Tout le monde pleurait autour de moi mais pas moi. Un moment ou j'Ă©tais un peu seul, mon pere est venu me voir et m'a dit que c'Ă©tait okay de pleurer, que c'Ă©tait normal. Mais je me retenais pas vraiment, j'en avais juste pas grand chose Ă faire. Je savais qu'elle allait mourir. Mon pere m'a emmenĂ© voir un psy aprĂšs ça. J'ai fait une sĂ©ance, je me suis ennuyĂ© les psy sont vraiment nul au passage.Bref, des gens ont vĂ©cu la meme chose que moi? Je suis pas renfermĂ© sur moi mĂȘme au passage, j'ai pas mal d'amis, je sors, je suis plutot yes-life. Donc j'ai jamais compris pourquoi je ressentais pas grand chose..
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BonjourZazou, Pour ne pas compliquer la situation avec ta mĂšre, dis que tu frĂ©quentes un copain et tu souhaites te protĂ©ger au cas oĂč. Tu as fait confiance Ă ta belle-mĂšre, Ă toi de voir si un jour elle gardera le secret. C'est ton intimitĂ© mais protĂ©gez vous et faites le test de dĂ©pistage contre les IST. Commenter.
M Campus Aujourdâhui Ă©tudiant en kinĂ©sithĂ©rapie, Mathis Ă©voque, dans un tĂ©moignage, sa vie aprĂšs la mort de sa mĂšre, survenue alors quâil avait 16 ans. Mathis, 20 ans, est Ă©tudiant en premiĂšre annĂ©e dans un institut de formation en masso-kinĂ©sithĂ©rapie, Ă Paris. Il a souhaitĂ© tĂ©moigner de son vĂ©cu et de sa reconstruction » aprĂšs le dĂ©cĂšs de sa mĂšre, pour aider ceux qui y seraient eux aussi confrontĂ©. Jâai perdu ma maman peu de temps aprĂšs mon entrĂ©e en premiĂšre S, quand jâavais 16 ans. Jâai perdu le goĂ»t de tout, de travailler, de manger si bien que jâai perdu 5 kg, de mes passions. Je suis retournĂ© au lycĂ©e deux semaines aprĂšs seulement. Jây allais par amour, pour elle et pour mon pĂšre, car jâĂ©tais trop malheureux pour penser Ă moi. Jâai rĂ©ussi Ă me motiver juste avec une phrase que je me rĂ©pĂ©tais Pense Ă maman qui nâaimerait pas que tu abandonnes les cours Ă cause de son dĂ©part, elle voudrait que la vie continue et que tu rĂ©ussisses. » Jâavais de gros problĂšmes de concentration je regardais mes professeurs ou mes amis dans les yeux, jâacquiesçais, mais en rĂ©alitĂ© je nâĂ©coutais pas, tellement je pensais Ă tout ce qui mâarrivait. Il fallait tout noter, me crĂ©er des images pour fixer les choses dans ma tĂȘte. CâĂ©tait surtout catastrophique pour lire des textes, ce qui mâa posĂ© problĂšme au bac de français au dĂ©but, je lisais une phrase et je perdais le fil, puis aprĂšs jâen lisais deux puis trois, puis de mieux en mieux Ă force de persĂ©vĂ©rance. Ma scolaritĂ© est devenue un combat avec moi-mĂȘme ; je me suis battu comme jamais je me suis battu, sans avoir les rĂ©sultats Ă la hauteur de mon travail. Ce que je faisais ou un ami faisait en dix minutes avant, je mettais dĂ©sormais une heure Ă le faire. Il faut accepter dâavoir un handicap que lâon a jamais eu auparavant, et que cela dure quelques semaines, quelques mois, quelques annĂ©es, cela dĂ©pend de chacun⊠Evacuer cette frustration Je souffrais de cela et je pleurais pour Ă©vacuer cette frustration et je nâai pas de fiertĂ© masculine qui veut toujours laisser transparaĂźtre une force et qui ne pleure jamais, moi jâai pleurĂ©, et cela mâa fait beaucoup de bien. Mais je me rĂ©pĂ©tais quâil fallait ĂȘtre patient, quâavec le temps, en ne lĂąchant rien, je deviendrai plus fort, plus concentrĂ©, plus appliquĂ© et encore plus dĂ©terminĂ©. Mon pĂšre a Ă©tĂ© extraordinaire dans ses paroles, en me disant Ne regarde pas ce que tu nâas pas fait mais tout ce que tu as fait cette annĂ©e, tous tes efforts, et comme tu as progressĂ©. » Peut-ĂȘtre quâelle est mieux lĂ oĂč elle est, oĂč elle ne souffre plus » Jâai eu besoin, au dĂ©but, dâaller tous les jours au cimetiĂšre, cela me permettait dâĂ©vacuer, câĂ©tait mon Ă©quilibre, mais cela dĂ©pend de chacun. Il ne faut pas y aller si nous nâaimons pas, si cela ne nous fait pas du bien, et surtout ne pas culpabiliser. LĂ , je parlais Ă ma mĂšre, je pleurais, mais je repartais toujours en ayant sĂ©chĂ© mes larmes grĂące Ă cette phrase que disait mon pĂšre Peut-ĂȘtre quâelle est mieux lĂ oĂč elle est, oĂč elle ne souffre plus. » Cette phrase mâa vraiment Ă©normĂ©ment aidĂ© car je me dis que si la douleur lâa emportĂ©, câest sĂ»rement que la douleur Ă©tait trop forte. MalgrĂ© sa tristesse, il est important de se dĂ©centrer, de se mettre Ă la place de lâautre, et dâavoir le courage de dire je prĂ©fĂšre le bien de ma mĂšre que le mien, et ce bien, en rĂ©alitĂ©, câĂ©tait surtout la fin de sa souffrance ». Il faut aussi de lâempathie pour se dire que la personne dĂ©cĂ©dĂ©e nâaimerait pas vous voir pleurer, ĂȘtre triste, ĂȘtre malheureux. Par respect pour elle, et de maniĂšre imagĂ©e, pour ne pas la dĂ©cevoir, il faut continuer de se battre et de vivre malgrĂ© la douleur et la souffrance intĂ©rieure. Chacun rĂ©agit Ă sa maniĂšre dâautres pensent, dĂšs la mort dâun proche, que nous nâavons quâune vie et quâil faut en profiter au maximum. Pour ma part, je nâai pas rĂ©ussi, je nâarrivais pas Ă penser Ă moi. AprĂšs avoir avancĂ© dans mon deuil, jâai petit Ă petit rĂ©ussi Ă mâimposer ce nouveau mode de vie nous nâavons quâune vie et il faut en profiter au maximum. DiffĂ©rent des autres, comme exclu Jâai eu la chance dâavoir des amis qui mâont fait rire et redonnĂ© le sourire. Mais beaucoup dâautres, avec qui je vivais, au lycĂ©e ou ailleurs, mâont blessĂ© sans le faire exprĂšs. Des simples phrases comme ma mĂšre vient me chercher » et toutes les insultes liĂ©es aux parents, mâĂ©taient insupportables. Je souffrais de ne plus pouvoir en parler comme eux et donc dâĂȘtre diffĂ©rent des autres, comme exclu⊠Personne ne peut imaginer la douleur de perdre sa mĂšre ou son pĂšre ou un autre proche sâil ne lâa pas vĂ©cu. Donc nous ne pouvons pas en vouloir aux personnes qui ne comprennent pas ou qui sont maladroites dans leurs propos en voulant pourtant nous aider. Mais il faut sâĂ©loigner de ceux qui se plaignent tout le temps, broient du noir et nâont pas dâempathie. On a besoin dâĂȘtre encouragĂ© dans notre dĂ©marche de parler, quitte Ă aller voir un psy Il faut sâentourer de ceux quâon aime, qui nous apportent des ondes positives, Ă qui on pourra parler. Câest important de beaucoup parler et dâĂ©liminer, de pleurer, pour extĂ©rioriser ce mal-ĂȘtre. On a besoin dâĂȘtre Ă©coutĂ© sans ĂȘtre jugĂ©, et dâĂȘtre encouragĂ© dans notre dĂ©marche de parler, quitte Ă aller voir un psy et bien comprendre que les clichĂ©s sont faux, aller voir un psy nâest pas rĂ©servĂ© aux fous, si on nâa personne Ă qui parler ou si on nây arrive pas. Pour ma part, jâai eu la chance dâĂȘtre trĂšs bien entourĂ©, mais jâĂ©changeais surtout avec une dizaine de personnes mon pĂšre et ma copine qui ont Ă©tĂ© exceptionnels, mon frĂšre, mes grands-parents, ma marraine, quelques membres de la famille et de mes amis. Pour se reconstruire, je pense aussi quâil ne faut pas culpabiliser sur la mort de la personne en cherchant sa part de responsabilitĂ©. Il faut aussi sâĂ©vader et se divertir avec ce et ceux que lâon aime. Une de mes grandes passions, le théùtre, mâa beaucoup aidĂ© câest un moyen dâexpression et dâĂ©limination exceptionnel, couplĂ© Ă du sport, pour se dĂ©fouler et se libĂ©rer de tous nos chagrins, malheurs, Ă©nervements⊠Et moi qui adore bien manger », jâai appris Ă cuisiner pour tous les jours, et toujours dans lâobjectif dâapporter du baume au cĆur Ă mon pĂšre et moi avec des plats sympas. Il faut sâaccrocher Ă ces petites choses trĂšs personnelles Ă chacun mais qui nous font du bien. Nâavoir rien lĂąchĂ©, câest aussi ce qui a fait ma force En Ă©tant mieux psychologiquement, jâai rĂ©ussi Ă mâencourager, en me disant que je souhaitais faire kinĂ©sithĂ©rapeute depuis tout petit, maman adorait ce mĂ©tier, elle Ă©tait ravie que jâai eu cette idĂ©e seul et que je puisse la rĂ©aliser, et ça mâa encore boostĂ© dans mon projet. Puis, confrontĂ© aux concours pour entrer en Ă©cole de kinĂ©, jâai compris que je bossais pour moi. Nâavoir rien lĂąchĂ©, câest aussi ce qui a fait ma force en cette annĂ©e 2017-2018, pour entrer en Ă©cole de kinĂ©sithĂ©rapie. Selon plusieurs amis, jâavais un truc en plus, par exemple aprĂšs un 8 heures â 18 heures avec quatre heures dâamphi, tout le monde rentrait chez lui Ă©puisĂ©, moi jâallais Ă la bibliothĂšque universitaire jusquâĂ 20 heures fatiguĂ© ou non, et parfois je bossais de nouveau dans les transports en rentrant. Je ne me plaignais jamais, contrairement Ă dâautres soi-disant au bout de leur vie » aprĂšs un cours ou autre. Pour moi câĂ©tait long et fatiguant mais câĂ©tait comme ça, ce grave Ă©vĂ©nement mâa appris que dans la vie il y a des choses peu importantes, peu graves et des choses qui le sont davantage, on nâa pas toujours le choix, donc on se bat et on avance. Je sais que cette dĂ©termination provient du dĂ©cĂšs de ma mĂšre. Jâai tellement souffert que maintenant je vis diffĂ©remment, je donne tout dans tout ce que je fais car je sais que lâon nâa quâune vie et que cela va trĂšs vite ! Quatre ans aprĂšs le dĂ©part de ma mĂšre, jâai toujours des grands coups de mou, des grandes tristesses. Ils sont parfois aussi violents quâaux premiers jours, mais avec le temps, ils deviennent moins frĂ©quents. Pour autant, cela va bien mieux depuis que jâai compris quâil fallait continuer de vivre pour moi, pour mes proches et pour elle. Ma maman Ă©tait exceptionnelle, jâavais une relation trĂšs fusionnelle avec elle. On ne se rend pas compte de tout ce que nos mĂšres font pour nous, il faut leur ĂȘtre trĂšs reconnaissant. JâespĂšre que ce tĂ©moignage pourra aider dâautres personnes confrontĂ©es Ă un deuil ce ne sont que de petites choses, mais qui, Ă la fin, nous permettent dâaller mieux. Claire AnĂ© Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
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ma mĂšre est morte et je ne pleure pas